(Opinion) Sonko : entre parano, mégalo et démago : La dangerosité des plaintes à la Cpi contre Macky Sall et l’Etat du Sénégal

par wassare news
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«L’Etat du Sénégal et les Sénégalais discriminent les Casamançais : les Diolas, Mandingues, Soninkés et Manjaques, et qu’ils ne sont pas traités comme le reste de la population, que les Sénégalais ont des préjugés les empêchant d’accéder à des postes importants.» Ces propos sont de Ousmane Sonko et extraits de sa plainte déposée devant la Cour pénale internationale le 4 février 2022.
Tant que cela restait politique et se déroulait à l’intérieur du pays, je m’étais résolu à ne pas gloser sur les galimatias de ce cadet de l’Ugb. Mais, il vient franchement, honnêtement et sérieusement de franchir le Rubicon et une réponse proportionnelle à l’affront doit lui être apportée par tout Sénégalais pour qu’il ait raison garder. Et c’est par convenance personnelle et responsabilité individuelle en tant Sénégalais à part entière que je me vois contraint de le faire.
A force de se dévoiler, on peut subodorer que Ousmane Sonko est un vrai cas clinique qui valse entre la mégalomanie, la paranoïa et la démagogie.
Comment peut-on, juste parce qu’on veut être le prochain locataire du palais de la République, nourrir autant de haine envers l’actuel occupant en soutenant devant le prétoire international de si grossières et ubuesques déclarations ? Des contre-vérités tellement ridicules révélées par une plainte contre son propre Etat et contre ses propres compatriotes qui, pour Sonko, n’ont commis que la faute de ne pas être nés ou de ne pas vivre en Casamance.
Comme il se réclame être le seul homme de vérité et de vertu dans l’espace politique sénégalais, ce que sa vie personnellement dément à longueur de journées, pourquoi s’est-il gardé de communiquer sur cette nouvelle plainte de sept pages, en date du 4 février 2022, devant la Cour pénale internationale ? Lorsqu’on est trop volubile et ultra loquace, on est atteint par une certaine diarrhée verbale qui dissimule mal une constipation intellectuelle certaine.
Accuser expressis verbis «l’Etat du Sénégal et les Sénégalais (je répète, les Sénégalais – vous et moi) de discriminer les Casa­man­çais» montre que chez Sonko, les Casamançais sont tous des non sénégalais et que les autres qu’ils appellent «Sénégalais» n’aiment pas les Casamançais. Je n’invente rien, cette distinction est de Ousmane Sonko et se trouve dans sa plainte. Il faut être vraiment bourru pour penser ainsi. Déjà, tout petit, au stade Watel de Louga, avec mes voisins Mankagnes (la famille du basketteur Raoul Toupane), on supportait avec ferveur le Casa Sport de Jules François et de Alain Bocandé, de Bougazeli et de Ousmane Ndiaye Com­pliqué. Toi Sonko, tu étais où ? Lorsque Allez-Casa poussait l’Equipe nationale en 1982, 1986, 2002 et 2021-22 avec tous les vaillants sénégalais d’origine casamançaise arborant fièrement le maillot du Sénégal, de Demba Diop au Stade Abdoulaye Wade en passant par Léopold Sédar Senghor et Lat Dior de Thiès, tu étais où Sonko ? Abonné absent !
Quand le Sénégal tout entier chantait, en chœur et avec le cœur, les belles chansons de Ucas de Sédhiou, de Guelewar et Ifang Bondi de la Séné­gambie et des Frères Touré Kunda, tu étais où ? Ce passé culturel se vit toujours au présent simple dans chaque Séné­galais et l’indicatif national t’exige, toi Sonko, à corriger ta copie et à soigner tes pulsions et spasmes pathologiques qui constituent l’essentiel de ton fonds politique.
Mais là où mon courroux a atteint son paroxysme, c’est lorsque, dans sa plainte, Ous­mane Sonko soutient, avec effarement qui serait ailleurs de l’amusement, que le «Président Macky Sall méprise singulièrement les populations «diolas»«. Il a même osé prétendre que le chef de l’Etat du Sénégal considère ce peuple comme, dit-il, «des paresseux, qui passent leur temps à boire de la bière à base de riz«. Mon Dieu, qu’a-t-on fait pour mériter un tel spécimen dans la sphère politique ? On l’a laissé faire et il en fait trop.
Le Président Macky Sall ne l’ayant jamais dit (qu’il sorte les preuves le cas échéant), c’est comme ça alors qu’il (lui Son­ko) voit les Casamançais. Qu’il sache qu’il n’existe pas de peuple casamançais, ni foutanké, ni sérère, ni wolof. Le seul que le droit et la Constitution recon­naissent est le Peuple Sé­négalais.
Pour enfoncer le clou dans un mensonge éhonté, Sonko considère notamment que «le système est organisé de sorte que les populations de Casamance n’ont pas accès aux plus hautes fonctions de l’Etat du Sénégal et que ces mêmes populations n’ont pas un accès aux ressources et infrastructures publi­ques au même titre que les autres populations du pays».
De quel pays parle-t-il ? Pas celui de Emile Badiane et de Assane Seck, tous Casamançais et ministres sous Léopold Sédar Senghor ! Pas celui de Robert et de Famara Ibrahima, tous Sagna, casamançais et ministres sous Abdou Diouf ! Pas celui de Abdoulaye Baldé, de Faustin Diatta et de Innocence Ntap qui était, elle, ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade et pas moins la belle-fille des Ndiaye et des lébous de Bargny ! Pas celui de Angélique Manga, de Aminata Assome Diatta et de Benoît Sambou, tous ministres et casamançais sous Macky Sall !
Il ne parle pas du Sénégal qui est le mien. Moi le natif du Ndiambour dont la mère, saint-louisienne d’origine, est née à Bignona chez les Diolas et d’un père tivaouanois originaire de Ndioum au Fouta, du Bundu et du Djolof. Au nom de ce métissage qui est le dénominateur commun de tout Sénégalais, je rejette et dénonce vigoureusement les accusations contenues dans cette plainte sournoise. Cela montre une certaine folie de son auteur qui se croit déjà le 5e Président du Sénégal aussi bien dans ses discours discourtois que dans sa posture comportementale hautaine.
Il devrait se sentir ridicule lorsque le procureur de la Cpi, Karim Khan, a constaté que ses allégations n’étaient accompagnées d’aucune preuve matérielle, même pas un enregistrement d’une déclaration sonore ou audiovisuelle du Président Macky Sall allant dans ce sens. Le procureur, connaissant bien le Sénégal comme tous les gens sérieux et honnêtes qui y vivent ou qui l’ont visité, sait pertinemment qu’il n’existe aucune population sénégalaise traitée comme des Rohinjyas ou des Ouighours. D’ailleurs, l’avis de différents experts de l’Onu qu’il a sollicité sur le sujet le corrobore. De façon unanime, ces derniers lui ont indiqué que les accusations sont fallacieuses et totalement erronées.
Curieusement, cette question a même provoqué une empoignade entre des agents de nationalité sénégalaise. En effet, certains experts sénégalais étaient très remontés d’entendre rapporter de pareilles ignominies sur leur propre pays alors qu’un autre compatriote, proche de Ousmane Sonko et travaillant au département humanitaire de l’Onu à Genève, défendait le contraire. Et là, les Affaires étrangères doivent prendre les choses en main envers tout fonctionnaire international de son département qui porterait gravement et mensongèrement atteinte à l’image de notre pays. La déontologie le recommande. Que faire sinon de l’obligation de subordination qui incombe à tout fonctionnaire ? Mais, chez les Ousmane Sonko, la discipline et la hiérarchie administratives n’existent pas. Sinon, ce serait su.
Je force le trait et accuse Ousmane Sonko de faux-courageux pour avoir caché aux Sénégalais et au monde cette plainte contre chacun des Sénégalais qui, selon lui, œuvre chaque jour pour discriminer les populations de Casamance en faisant croire au monde entier, à la tribune onusienne que les Sénégalais n’aiment pas les originaires et habitants de la Casamance, qu’ils les méprisent et les sous-estiment. Je trouve cela gravissime et à condamner.
En vertu de ce qui précède, Ousmane Sonko révèle le caractère perfide de sa personne et que tous les Casamançais que nous sommes, au nom du peuple sénégalais un et indivisible, doivent se lever et lui exiger de présenter solennellement et publiquement des excuses à la Nation qu’il essaye de déconstruire et de fragiliser. Il y va de l’avenir de Yewwi où il est membre, de Wallu qui est son alliée, d’Aar, de Bby et de tout un chacun pour la stabilité politique du pays.
Certainement, ses affidés et inconditionnels panurgiens vont utiliser leur arme favorite pour répondre par l’injure et la calomnie dans les réseaux sociaux. Mais, ils se tromperaient de combat. Celui-ci est n’est par Mortal mais Vital. Il y va de l’âme de notre Sénégal : la Nation qui repose sur le consensualisme et le vouloir-vivre-ensemble. Et pour elle, pas touche. Nous répondrons toujours présent.
Prof Mounirou SY
Lougatois et fils d’une mère saint-louisienne née à Bignona
Président de l’Alliance pour une Dynamique Nouvelle
(Adn-Taxaw-Jubël)
Pour un Sénégal pluriel, paisible et uni

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