Le 8 mars est une journée de célébration et de reconnaissance des réalisations des femmes à travers le monde. Cette année, l’UNESCO, en partenariat avec la Direction des Parcs Nationaux (DPN), a organisé un atelier innovant sur le thème « Femmes, patrimoine, technologie numérique », pour mettre en lumière le rôle essentiel des femmes dans la préservation du patrimoine culturel et naturel, tout en explorant l’impact de la technologie numérique dans ce domaine.
Ce vendredi, des participantes issues de différents horizons – étudiantes, professionnelles, et responsables d’institutions académiques – se sont réunies pour une série d’ateliers interactifs. Ces ateliers ont permis aux participantes d’acquérir des compétences pratiques en matière d’observation de la Terre et de gestion des zones humides, avec une initiation aux outils numériques, notamment les drones et les images satellites. Ces technologies permettent désormais de suivre de manière plus efficace les zones protégées et de mieux comprendre les enjeux environnementaux liés à la conservation des ressources naturelles.
Le Colonel Ibrahima Gueye, Directeur des Parcs Nationaux, a exprimé la portée de cette initiative en déclarant : « Nous avons mis l’accent sur le rôle crucial des femmes dans la préservation du patrimoine culturel et naturel. Leur implication dans ces missions est indispensable, et il est important de souligner que de nombreuses femmes occupent des fonctions de responsabilité au sein de nos institutions et sur le terrain. »
Le programme de l’atelier s’inscrivait également dans un objectif plus large d’encourager les jeunes filles et femmes à s’engager activement dans des carrières liées à l’environnement et à la culture. Ce programme de formation a permis d’impliquer non seulement des étudiantes en sciences de l’environnement, mais aussi des lycéennes, offrant ainsi des perspectives de carrière et d’engagement dans des secteurs où la présence féminine reste encore trop discrète.
Mme Adeline Ibona, Conseillère Régionale de la Culture au Bureau Régional de Dakar, a souligné l’importance de l’égalité des genres dans la gestion du patrimoine culturel : « Nous avons mis en avant des ateliers sur des sujets clés comme la photogrammétrie, l’archéologie et le storytelling. Cette démarche est une réponse concrète à notre engagement en faveur de l’égalité homme-femme dans le secteur de la préservation du patrimoine culturel et naturel. »
Monsieur Oumar Badiane, Directeur du Patrimoine Culturel, a également souligné l’importance d’équilibrer les rôles entre hommes et femmes dans la gestion du patrimoine. Selon lui, bien que les femmes jouent déjà un rôle majeur, il est essentiel de les encourager à occuper davantage de positions de responsabilité. Il a ajouté : « Il est crucial de renforcer la place des femmes dans la préservation du patrimoine culturel et naturel, notamment en les sensibilisant dès leur plus jeune âge à l’importance de ce secteur et à la manière dont elles peuvent s’y investir. »
L’atelier a également abordé l’utilisation de la technologie numérique pour surmonter les défis auxquels sont confrontés les sites du patrimoine mondial, notamment en matière de gestion et de conservation face aux effets du changement climatique. Le programme a ainsi proposé des solutions pratiques pour améliorer la sauvegarde des sites, en utilisant des outils technologiques de plus en plus performants.
En conclusion, cette rencontre a été l’occasion de célébrer non seulement les femmes, mais aussi leur contribution fondamentale à la préservation du patrimoine mondial. Elle a permis de mettre en lumière des initiatives innovantes qui allient technologie, conservation et égalité des genres. L’atelier a montré qu’il est possible d’allier modernité et tradition, et qu’en incluant davantage de femmes dans les processus de décision et d’action, on peut espérer un avenir plus durable et équitable pour les générations futures.
En ce 8 mars, Journée Internationale de la Femme, cet événement a été une étape importante dans la reconnaissance du rôle des femmes dans le développement durable, la technologie et la préservation du patrimoine naturel et culturel. C’est une démonstration que l’avenir appartient à celles qui osent combiner leur passion pour la culture, la nature et les technologies du futur.
