La procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, entre dans une étape cruciale ce vendredi 17 janvier 2025. Les députés de la 15ᵉ législature se réunissent en plénière à partir de 11 heures pour ratifier la mise en place d’une commission ad hoc, selon une note signée par le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye.
L’ordre du jour porte sur l’« examen d’un projet de résolution pour la constitution de la commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom ». Cette commission, composée de 11 membres – 9 issus de Pastef, 1 de Takku Wallu Sénégal et 1 des non-inscrits – a été désignée hier lors d’une réunion de la commission des lois. Sa ratification en plénière permettra le début officiel de son enquête.
Le processus et ses enjeux
Une fois la commission ad hoc ratifiée, ses membres pourront entamer leurs travaux. Ils auront la possibilité d’entendre le député Farba Ngom, qui pourra se faire représenter par un autre député. Leur rapport final sera ensuite soumis à une nouvelle plénière où les parlementaires se prononceront par vote sur la levée ou non de l’immunité du député incriminé. Conformément à l’article 52 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, seuls certains intervenants, dont le député concerné ou son défenseur, pourront s’exprimer lors de cette séance.
La procédure a été enclenchée après une saisine du ministre de la Justice dans le cadre d’une enquête judiciaire visant Farba Ngom. Ce dernier, député-maire de Agnam et chargé de l’organisation et de la mobilisation de l’Alliance pour la République (APR), est accusé de transactions suspectes portant sur plus de 125 milliards de francs CFA. Ces opérations auraient été détectées grâce à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
Une affaire au cœur de la controverse politique
Le dossier Farba Ngom suscite des tensions dans l’arène politique, notamment au sein de l’opposition, qui critique la gestion de cette affaire. La mise en place de la commission ad hoc marque une étape clé dans cette procédure sensible qui continue d’alimenter les débats au sein de l’Assemblée nationale et de la classe politique.
Source: Le Soleil