Les habitants déplacés expriment leur désaccord face à la démolition de leurs résidences et à la restriction d’accès à l’ancienne piste.
Sur les ondes d’Iradio, ils dénoncent une injustice et se plaignent de ne pas avoir reçu de sommation.
« Nous n’avons rien reçu de la part du gouvernement. Les forces de l’ordre sont venues nous déloger sans donner de délai. Pourtant, l’Etat nous avait promis de nous aider en cas de déguerpissement. Il avait promis de nous amener à Diamniadio, mais dans un lieu où nous allons pouvoir continuer notre travail sans problème. Et malheureusement rien n’a été fait », regrette Idriss Konta.
Noyés dans le désespoir, avec leurs lieux de travail démolis et ne pouvant plus récupérer leurs matériels, ces anciens occupants montent au créneau.
« Toute notre vie se trouve ici à l’ancienne piste. Nous sommes obligés de tout recommencer. J’avais deux magasins et mon commerce fonctionnait parfaitement bien. Mais quand je suis arrivé ce matin, j’ai trouvé que l’accès était interdit. Je n’ai même pas eu l’occasion de prendre mes bagages. J’ai tout perdu. Nous sommes anéantis »,se désole une restauratrice.