Le Général Mbaye Cissé, Chef d’état-major général des armées (CEMGA), a émis un appel à la mobilisation. Dans une communication datée du 11 août et dont L’Observateur a obtenu copie, il a convié le “détachement du Sénégal” (Detsen1/Ecomif) à se rassembler. Le lieu de rencontre est fixé à Thiès, ce lundi.
Le message du CEMGA est étiqueté “Urgence signalée”, mettant en exergue l’engagement du Sénégal à déployer ses troupes si l’option d’une intervention militaire au Niger est adoptée par la CEDEAO. Ceci illustre la détermination du Président Macky Sall concernant la situation de crise dans ce pays.
Lors du récent sommet de la CEDEAO sur le Niger, en marge duquel s’est exprimé le Chef de l’État, il a été sous-entendu que l’option militaire pourrait être envisagée si la junte au pouvoir à Niamey ne respectait pas les injonctions de la CEDEAO. Cette organisation sous-régionale exige le rétablissement de l’ordre constitutionnel et du Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Cependant, Macky Sall a souligné que la voie d’une solution pacifique demeure
a priorité.
Un officier supérieur de l’armée, qui s’est confié à L’Observateur, a indiqué que les forces armées sénégalaises sont prêtes et attendent simplement “l’approbation des instances politiques” pour agir, a-t-il déclaré.
La Côte d’Ivoire, par la voix de son Président Alassane Ouattara, a annoncé sa disponibilité à déployer entre 850 et 1100 soldats aux côtés du Nigeria et du Bénin. Ces pays se sont engagés à rejoindre les troupes de la CEDEAO en cas d’intervention militaire.
Bien que la CEDEAO ait fixé un ultimatum à la junte nigérienne qui a expiré le 6 août, une nouvelle opportunité a été accordée pour des médiations en vue d’une résolution pacifique. Les États membres ont cependant déployé la “force d’intervention” de l’organisation, sans ordonner d’assaut militaire sur le Niger.