Poursuivi pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs et à la paix religieuse, le guide religieux Cheikh Diagne, alias Moussa Diagne, connaîtra le verdict de son procès le 18 juin. Il est accusé d’avoir tenu, dans des vidéos, des discours incitant à l’insurrection, à la discrimination religieuse, et comportant des injures via un système informatique.
À la barre, Cheikh Diagne a reconnu être l’auteur des vidéos, tout en expliquant que ses propos ont été sortis de leur contexte. Il a présenté ses excuses, assurant n’avoir jamais voulu offenser qui que ce soit.
Le parquet a requis deux ans de prison, dont six mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 FCFA.
Ses avocats ont dénoncé une cabale, pointant l’absence de partie civile et appelant à un verdict d’apaisement. Le prévenu, né en 1966 et marié à six femmes, bénéficie du soutien de nombreux talibés. Le jugement est attendu dans un climat religieux et social tendu.