À l’occasion de la Tabaski, la solidarité reprend tout son sens à Ndiolofène, un quartier populaire de Saint-Louis, grâce aux Amis d’Enfance ASAMEN, un collectif engagé depuis 2018 dans des actions humanitaires. Pour l’année 2024 consécutive, ces hommes et femmes issus du quartier, désormais éparpillés entre Saint-Louis et d’autres localités, ont tenu à apporter leur soutien aux familles vulnérables.
Cette 2ᵉ édition de l’Aide Tabaski a permis la distribution de 125 kits alimentaires composés de denrées de première nécessité. L’objectif est clair : permettre à chaque famille de célébrer dignement la fête de la Tabaski, même en période de difficultés économiques.
« L’année dernière, nous avions commencé modestement. Aujourd’hui, nous avons pu maintenir et même renforcer notre impact. C’est un engagement du cœur, en mémoire de nos racines, mais aussi par devoir de solidarité envers ceux qui ont moins », confie un membre du collectif.
Ce geste de partage s’inscrit dans la droite ligne des valeurs prônées par l’islam. Dans le Coran, Allah magnifie les bienfaits de l’aide alimentaire dans le verset suivant :
“Et ils donnent la nourriture, malgré leur amour pour elle, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, [disant] : « C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. »”
(Sourate Al-Insan, versets 8-9)
Ce passage sacré illustre parfaitement la philosophie des Amis d’Enfance ASAMEN, qui agissent sans attendre de retour, mus par une foi sincère et un attachement profond à leur communauté.
L’engagement des Amis d’Enfance ASAMEN ne se limite pas à la Tabaski. Ils envisagent de structurer leur groupe en association pour pouvoir mener d’autres actions tout au long de l’année : assistance scolaire, activités culturelles, soutien aux personnes âgées, etc.
À Ndiolofène, cette action est perçue comme un espoir, un rappel que la jeunesse peut être moteur de changement. Une bouffée d’optimisme, portée par des enfants du quartier devenus adultes responsables, mais qui n’oublient jamais d’où ils viennent.