Le Baccalauréat technique débute ce lundi 16 juin 2025 au Sénégal avec 3.446 candidats, contre 3.411 en 2024, dont près de 58 % de filles. Ce chiffre ne représente que 2,07 % des inscrits au Bac général, illustrant la marginalisation de cette filière jugée pourtant essentielle à l’économie productive.
Selon Cheikh Ahmadou Bamba Guèye, directeur de l’Office du Bac, toutes les conditions sont réunies pour le bon déroulement de l’examen. Il évoque la disparition progressive des séries industrielles T1 et T2, remplacées par la série Stidd, plus adaptée aux enjeux environnementaux. Les candidats Stidd sont d’ailleurs dispensés de soutenance de projet jusqu’en 2025. La série Steg, qui regroupe 80 % des candidats, a déjà organisé ses soutenances en mai.
De fortes disparités persistent : certaines régions comme Kaffrine, Louga, Matam et Sédhiou n’ont enregistré aucun candidat, et la série F6 ne compte que 29 inscrits. Si le public reste majoritaire (58,27 %), le privé est dominant dans certaines filières, notamment la Steg.
Malgré une dynamique de réforme, les inégalités régionales, la faiblesse des effectifs industriels et la concentration dans le tertiaire soulignent les défis à relever pour une formation technique plus équilibrée et inclusive.
Source: Le Soleil