Le gouvernement sénégalais poursuit son ambition d’étendre le Train Express Régional (TER) au-delà de son tracé actuel. Alors que la mise en service du tronçon Dakar-Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) est attendue avant juin, des plans sont déjà en cours pour prolonger le réseau vers Thiès et Mbour.
Lors de son passage à l’émission Point de Vue sur la RTS, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a confirmé cette volonté tout en soulignant la nécessité de finaliser la première phase du projet. Il a précisé que « sur les sept rames commandées, six sont déjà livrées » et que cinq autres ont été ajoutées en prévision des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026.
Un projet plus onéreux que prévu et un contrat controversé
Le ministre a également révélé que le coût réel du TER dépasse largement les estimations initiales. Contrairement aux 500 milliards FCFA annoncés par l’ancien régime, le projet aurait en réalité coûté 1 200 milliards FCFA hors taxes. Cette révélation confirme les critiques émises par Ousmane Sonko lorsqu’il était dans l’opposition.
Par ailleurs, Yankhoba Diémé a mis en lumière les clauses défavorables du contrat avec la SETER, l’exploitant du TER. L’accord en vigueur impose à l’État de compenser les pertes en cas de rentabilité insuffisante, transférant ainsi tout le risque financier au Sénégal. « Nous renégocions actuellement les termes du contrat pour obtenir de meilleures conditions », a-t-il indiqué, évoquant même une éventuelle entrée de l’État dans le capital de la SETER pour mieux contrôler la gestion du projet.
Ces nouvelles révélations ravivent le débat sur la rentabilité du TER, alors que le gouvernement doit jongler entre ses ambitions d’expansion et les défis économiques liés à ce projet d’envergure.
Source: RTS