Le parti des Libéraux Démocrates Réformateurs (LDR YEESAL), à travers sa porte-parole et chargée de l’administration, Madame Noubé Ndiaye Ly, a exprimé son étonnement et ses inquiétudes suite à la publication du rapport de la Cour des Comptes sur l’état des finances publiques. Ce rapport, selon le parti, soulève des contradictions flagrantes et semble nourrir des intentions politiques plutôt que d’apporter une évaluation objective de la gestion des finances publiques du pays.
LDR YEESAL relève une incohérence majeure dans la procédure suivie par la Cour des Comptes. Après avoir certifié les exercices budgétaires de 2019 à 2022 et donné son quitus à l’Assemblée nationale pour le vote de la loi de règlement, la Cour semble aujourd’hui renier ses propres conclusions. Cette volte-face soulevée par le parti met en doute la crédibilité du rapport, qui est perçu comme un document non fiable et contradictoire.
Selon le parti, ce rapport apparaît comme une « pâle copie » de l’audit unilatéral commandité par le gouvernement pour la même période, dans le but apparent de discréditer l’ancien régime. LDR YEESAL dénonce la manière dont ce rapport a été soustrait à l’appréciation des responsables de la gestion incriminée, une démarche qui, selon eux, porte atteinte à la transparence et à la justice. De plus, l’absence d’accusations formelles de détournement ou de falsification dans ce rapport, malgré l’annonce d’éventuelles poursuites, laisse perplexe et renforce la perception d’un document orienté politiquement.
LDR YEESAL critique sévèrement l’attitude du gouvernement de Sonko et Diomaye, qu’il considère comme étant dans une dynamique de « reniement » et de « tâtonnements » depuis près d’un an. Le gouvernement, selon le parti, semble davantage préoccupé par des déclarations d’intention sans concrétisation et par des tentatives d’intimidation envers l’opposition, plutôt que de répondre aux véritables défis socio-économiques du pays.
Les accusations d’instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes et de violations des libertés fondamentales sont au cœur des préoccupations du mouvement. LDR YEESAL déplore également les arrestations arbitraires, comme celle de Farba Ngom, dont l’objectif semble être de museler toute voix discordante. Cette situation, selon le parti, plonge le pays dans une période d’incertitude et d’inquiétude.
Le constat de LDR YEESAL est accablant : depuis l’arrivée au pouvoir du duo Sonko-Diomaye, la situation économique et sociale du Sénégal se détériore. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, malgré des tentatives d’intoxication publique sur une baisse fictive des prix. Le pays fait face à une explosion des grèves et des mouvements d’humeur, notamment parmi les syndicats frustrés par les licenciements injustifiés dans plusieurs entreprises et agences publiques. Le gouvernement, selon le parti, semble ignorer la gravité de ces tensions sociales et préfère un dialogue de sourds.
La crise ne se limite pas aux sphères économiques et sociales, mais touche aussi les universités où la situation est au bord de l’explosion. Un manque de dialogue entre les autorités et les étudiants mène à une violence qui compromet l’avenir de la jeunesse sénégalaise. En outre, l’arrêt des subventions publiques, la hausse des prix des denrées et du carburant, ainsi que l’imposition excessive aggravent encore la morosité économique et la crise sociale.
LDR YEESAL condamne fermement la fermeture de plusieurs maisons de presse accusées de ne pas être conformes à la législation. Le parti déclare son soutien total aux journalistes et aux médias concernés, soulignant que ces fermetures sont une maladresse du pouvoir en place et une atteinte grave à la liberté de la presse, un pilier fondamental de la démocratie.
Face à cette dérive, LDR YEESAL appelle à la mobilisation des forces vives de la nation pour se joindre au Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). Le parti exhorte les citoyens, les organisations politiques et sociales à s’unir pour défendre la démocratie, la justice sociale, et les principes républicains, face à un pouvoir qu’il juge autocratique et incompétent.
Le parti conclut en appelant le gouvernement à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. LDR YEESAL met en garde contre la persistance de l’arbitraire et des dérives autoritaires, et plaide pour un retour à un véritable dialogue national afin de remettre le pays sur les rails du progrès et de l’unité.