Lors du Conseil des ministres du 26 février 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait le point sur l’avancement du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC). Ce programme prévoit 22 mesures d’accompagnement visant à faciliter la réinstallation des populations déplacées dans leur terroir.
Plan Diomaye pour la Casamance
Le Premier Ministre a rappelé que ces mesures, décidées en octobre 2024 lors d’un Conseil interministériel, ont bénéficié de financements alloués à plusieurs structures, notamment l’Agence nationale pour la Relance des Activités en Casamance (ANRAC), le Centre national d’Action Antimine au Sénégal (CNAMS), le Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience (CSAR), ainsi que d’autres programmes et organisations engagés dans le développement de la région.
« Ces financements ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entreprenariat agricole des jeunes, la construction d’habitats, l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des activités de déminage, de cash transfer, de secours alimentaires ainsi que la poursuite du dialogue communautaire. Pour l’année 2025, outre ces partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront avec l’appui du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage en partenariat avec la société italienne BONFICHE FERRARESI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et International Charity Organization (ICO) », note le communiqué du Conseil des ministres.
Le Premier Ministre a également chargé le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’accélérer la distribution d’actes de naissance et de renforcer les opérations de déminage. Il a annoncé la tenue prochaine d’une réunion interministérielle pour évaluer l’état d’avancement des vingt-deux mesures du Plan Diomaye.
Mesures conservatoires et correctives de la situation financière du pays
Le Premier Ministre a ensuite abordé la situation financière du pays et détaillé les mesures conservatoires que le Gouvernement prévoit d’appliquer, en insistant sur la nécessité de réduire le train de vie de l’État, de rationaliser les dépenses publiques et d’optimiser la mobilisation des recettes fiscales. De ce fait, « par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les mesures conservatoires et correctives que le Gouvernement entend mettre en œuvre, au regard de la situation difficile des finances publiques, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue de recettes fiscales. Il a demandé aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne et en particulier le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, de prendre en charge les diligences requises pour l’application des mesures annoncées dans les délais fixés ».
Conformément aux directives du Chef de l’État, le Premier Ministre veillera à la redynamisation des comités de trésorerie, de la dette publique et de modulation des dépenses publiques au sein du Ministère des Finances et du Budget. Il supervisera également les arbitrages budgétaires pour la Loi de Finances rectificative et la restructuration du portefeuille de projets en concertation avec les partenaires techniques et financiers du Sénégal.