Les ministres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV) se réunissent actuellement à Dakar pour examiner les rapports d’audit commandités en 2021. Cette rencontre fait suite à une première réunion ministérielle organisée en marge de la COP16 à Riyad, en décembre dernier. Faute de temps pour parcourir les six rapports d’audit lors de cette première rencontre, les ministres ont jugé nécessaire de se retrouver en présentiel, désignant Dakar comme lieu de rassemblement.
Un audit pour renforcer l’efficacité de l’APGMV
L’audit, qui a motivé cette rencontre, vise à analyser les forces et les faiblesses de l’organisation et du fonctionnement de l’APGMV ainsi que des agences nationales des onze pays membres. Si de nombreux progrès ont été accomplis dans la mise en œuvre de cette initiative environnementale, certaines insuffisances doivent être corrigées pour améliorer son efficacité.
Parmi les problématiques identifiées, la question des ressources humaines est centrale. Les agences nationales, à l’instar de celle du Sénégal, souffrent d’un manque de techniciens qualifiés pour encadrer les jeunes engagés dans le projet. De plus, les ressources financières sont jugées insuffisantes pour répondre aux défis de la reforestation et de la lutte contre la désertification.
Des recommandations pour une APGMV plus performante
Les experts présents à Dakar passent en revue les rapports d’audit afin de formuler des recommandations aux ministres, qui se retrouveront le 2 mai au King Fahd Palace pour débattre des solutions à adopter. Parmi ces solutions figurent l’exploration de nouvelles sources de financement, notamment les fonds verts et le crédit carbone, qui pourraient être exploités en fonction des spécificités de chaque pays membre.
L’implication de partenaires techniques et financiers, tels que l’UNSicilie, la Banque Africaine de Développement (BAD) et le PNIO, est saluée pour leur soutien dans l’organisation de cette rencontre et dans le financement de l’audit.
Une initiative qui attire de nouveaux pays
Malgré les difficultés rencontrées, l’APGMV continue d’attirer de nouveaux pays qui manifestent leur intérêt à rejoindre l’initiative. En Afrique australe, un projet similaire est en gestation, inspiré de l’exemple de la Grande Muraille Verte qui cible principalement les zones sahéliennes.
Le Sénégal, à travers son Agence de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte, a déjà élargi son champ d’action au-delà des régions du Nord pour une couverture nationale. L’objectif est de lutter contre l’avancée du désert partout où cela est nécessaire et de préserver les écosystèmes essentiels à la survie des communautés locales.
Avec ces nouvelles orientations et recommandations, l’APGMV espère renforcer son action et assurer un avenir plus vert et durable pour les populations africaines concernées.
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