Poursuivi pour insulte par le biais d’un système informatique et discours contraires aux bonnes mœurs, l’ancien président du groupe parlementaire, Moustapha Diakhaté, a reconnu avoir dit que “celui qui met un bulletin d’Ousmane Sonko dans une urne est maudit”. Vêtu d’un “baay lahatt” (grand boubou) blanc et portant un masque à la main gauche, il a précisé que ce qu’il a soutenu n’est pas une insulte à une communauté.
“Alkou est un mot d’origine arabe qui signifie un grand malheur, une malédiction. Les mots n’ont pas de sens, ils ont des emplois. Je n’ai aucun droit d’insulter, encore moins une communauté. Ma famille a été choquée qu’on m’accuse d’insulter, alors que je lui interdits de le faire”, a-t-il déclaré.
“On m’a dit que mes propos ont été vus 27 000 fois, mais ce n’est pas de ma responsabilité. Je suis victime d’une épuration politique. Je suis un Sénégalais qui estime que ce que les 54 % des électeurs ont fait est un mauvais choix. Mais l’emploi que j’ai fait du mot ‘alkou’ n’est pas négatif. Cependant, si vous estimez que j’ai insulté, je plaide coupable”, a ajouté Moustapha Diakhaté.
L’interrogatoire se poursuit avec les questions de ses avocats, après celles du Président et du représentant du procureur.
Le Soleil