Pour emprunter une “nouvelle trajectoire librement choisie”, le Sénégal doit rompre avec les pratiques qui l’ont maintenu dans un cycle de sous-développement, a affirmé le Premier ministre Ousmane Sonko lors de la présentation du Plan « Sénégal 2050 : Agenda national de transformation ».
Selon lui, le modèle économique actuel ne génère pas de valeur : « Nous enregistrons une croissance moyenne de seulement 0,4 % du PIB, et notre gouvernance ne favorise pas l’épanouissement économique ». Le Premier ministre a souligné que le Sénégal ne compte que 10 entreprises pour 10 000 habitants, contre 500 au Maroc et 709 à Singapour. De plus, la productivité de la population active est faible, avec « 80 % des travailleurs engagés dans des métiers d’ouvriers, de commerçants ou d’artisans », tandis que le secteur privé crée deux fois moins d’emplois que le secteur public.
Cette situation entraîne une pauvreté persistante : « 4 Sénégalais sur 10 vivent dans la pauvreté, et le pays est classé 169ème sur 192 selon l’indice de développement humain ». Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de briser ce cercle vicieux et de mettre fin à la course sans fin d’une réforme à l’autre.
Le Premier ministre a ainsi appelé à un nouveau modèle de développement à long terme, incarné par le référentiel « Sénégal 2050 », afin de repositionner le pays sur une voie durable et inclusive.