À la suite de l’arrestation de Bougane Gueye Dani, leader du mouvement Gueum Sa Bop, à l’entrée de Bakel, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réagi lors d’une déclaration de presse hier vendredi. L’incident, survenu samedi dernier, a attiré l’attention nationale et suscite diverses réactions, notamment de la part du chef de l’État qui exprime sa préoccupation tout en insistant sur l’indépendance de la justice.
Le président Faye a exprimé son regret concernant l’incident, déclarant : “Je déplore ce qui s’est passé à Bakel. Je laisse la justice faire son travail.” Avec cette déclaration, il réitère son engagement à respecter les processus judiciaires en cours, soulignant que son rôle ne lui permet pas d’interférer dans des affaires relevant de la justice.
Bien qu’il exprime de l’empathie pour Bougane Gueye Dani et sa famille, le président a également affirmé que l’incident aurait pu être évité. “J’ai des responsabilités liées à mon statut de président de la République,” a-t-il ajouté.
Placé sous mandat de dépôt, Bougane Gueye Dani fait face à des accusations de rébellion, de refus d’obtempérer et d’outrage à agent dépositaire de l’autorité publique. Son procès est prévu pour le 30 octobre devant le Tribunal des flagrants délits de Tambacounda. Cette affaire, qui a pris une ampleur médiatique notable, met en lumière des tensions persistantes entre certains acteurs politiques et les autorités étatiques.
Les partisans de Gueye Dani espèrent un dénouement rapide et favorable pour leur leader, qui a toujours été actif sur la scène politique sénégalaise. En attendant, le chef de l’État se tient à distance de la procédure judiciaire, laissant entendre que la décision de justice permettra de clarifier les responsabilités de chacun dans cet événement.
Face aux multiples réactions suscitées par l’arrestation de Bougane, le président Bassirou Diomaye Faye appelle au respect des institutions judiciaires et des décisions qui en découleront. Son message traduit une volonté de maintenir l’ordre et de garantir un traitement équitable de cette affaire hautement médiatisée.
Alors que le pays retient son souffle dans l’attente du procès, les autorités espèrent que le respect des institutions permettra de désamorcer les tensions et d’assurer la sérénité autour de ce dossier.