Mbour est plongée dans le deuil après le chavirement tragique d’une pirogue transportant des migrants clandestins, causant la mort d’au moins 37 personnes. Dans un contexte déjà marqué par la douleur, le maire de la ville se trouve doublement affecté, car le convoyeur de l’embarcation, un proche parent, est son demi-frère. Cette catastrophe met en lumière, une fois de plus, le drame de l’émigration clandestine, un phénomène qui interpelle sur les conditions socio-économiques et les motivations profondes des candidats à l’exil.
«Je présente mes condoléances à tous les sénégalais et aux populations de la sous-région. Parce que dans ces embarcations on trouve plusieurs nationalités. Présenter aussi nos sincères condoléances à tous les mbourois. Aujourd’hui nous vivons un drame extrême et inqualifiable.
Le convoyeur est un demi-frère. On a le même père. C’est un très grand pêcheur. Je n’étais pas au courant de la préparation de ce voyage. C’est mon grand frère. Je ne peux pas dire les raisons qui l’ont poussé à tenter ce voyage. Il y était avec quatre de ses enfants et plusieurs de ses neveux. C’est ce qui rend encore plus dramatique cet évènement. On a une famille décimée.
J’ai toujours été contre ce phénomène. Certains parlent de chômage pour l’expliquer mais moi je connais des gens qui ont un travail respectable ici et qui ont tout laissé pour aller à l’aventure par le biais de ces pirogues de fortune. C’est quelque chose qu’il faut analyser en profondeur.»