Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, et Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko, je me permets de vous adresser cette contribution en vue de susciter votre attention sur un enjeu crucial : la réforme de la politique sécuritaire au Sénégal, et plus spécifiquement sur la nécessité de rapprocher la police et la gendarmerie de la population.
Dans un monde où la confiance entre les forces de l’ordre et les citoyens est essentielle, il est impératif d’explorer des solutions innovantes pour réduire les bavures policières et les abus de pouvoir. Une approche prometteuse à cet égard est l’intégration des bodycams, ces caméras portées par les agents des forces de l’ordre, qui peuvent apporter une transparence inégalée dans les interactions avec la population.
L’utilisation des bodycams représente une avancée significative dans le renforcement de la responsabilité et de la transparence au sein des forces de l’ordre, qu’il s’agisse de la police ou de la gendarmerie. En enregistrant de manière objective les interactions entre les agents et les citoyens, ces dispositifs fournissent des preuves tangibles en cas de litige, réduisant ainsi les risques de conflits et de violations des droits de l’homme.
L’expérience d’autres pays ayant déjà adopté cette technologie démontre son efficacité dans la réduction des plaintes pour brutalité policière et dans l’amélioration de la confiance du public envers les forces de l’ordre. Par exemple, une étude menée aux États-Unis a révélé que l’utilisation de bodycams a entraîné une diminution significative des plaintes pour usage excessif de la force, atteignant jusqu’à 87%.
En outre, les bodycams peuvent également servir de dissuasion contre la corruption au sein des forces de l’ordre. En enregistrant de manière transparente les interactions entre les agents et les citoyens, ces dispositifs peuvent contribuer à réduire les possibilités de comportements répréhensibles et à renforcer l’intégrité des forces de l’ordre, qu’elles appartiennent à la police ou à la gendarmerie.
Il est crucial de souligner que la sécurité d’un pays est étroitement liée à son développement économique et social. Un environnement sécurisé favorise l’investissement, stimule la croissance économique et améliore la qualité de vie des citoyens. En investissant dans des réformes efficaces en matière de sécurité, nous jetons les bases d’une société plus juste, plus prospère et plus inclusive pour tous les Sénégalais.
Dans cette optique, je souhaite également mettre en lumière le professionnalisme reconnu de l’armée sénégalaise, tant sur le plan national qu’international. Il est temps pour l’État d’avoir l’ambition d’élever la police et la gendarmerie à ce même niveau d’excellence. Le nouveau Ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, fraîchement nommé, a désormais l’opportunité de jouer un rôle déterminant dans la réalisation de cette vision.
En conclusion, l’intégration des bodycams dans la politique sécuritaire du Sénégal représente une initiative audacieuse et novatrice pour rapprocher la police et la gendarmerie de la population, réduire les bavures policières et les abus de pouvoir, et lutter contre la corruption. Cette démarche s’inscrit dans une perspective de développement durable, où la sécurité et le respect des droits de l’homme sont des piliers essentiels.
Je vous exhorte donc, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, ainsi que Monsieur le Ministre de l’Intérieur, à considérer sérieusement cette proposition et à prendre des mesures concrètes pour sa mise en œuvre. Ensemble, nous pouvons bâtir un Sénégal plus sûr, plus juste et plus prospère pour tous.
Dans l’espoir d’un avenir meilleur pour notre pays et notre peuple.
NDAM : Nouvelle Dynamique pour une Afrique Moderne.