Depuis environ une semaine, une vague de libération de détenus, principalement à Dakar, a été observée, avec un total de “344” personnes, selon la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall. Il est important de souligner que ces libérations sont qualifiées de “liberté provisoire”. La ministre de la Justice a expliqué que chaque dossier des personnes libérées a été examiné individuellement par le procureur, dans le cadre d’une démarche visant à “pacifier le climat politique et social”, conformément à la déclaration du président Macky Sall lors du Conseil des ministres le 7 février dernier.
Aïssata Tall Sall a souligné que le rôle du procureur n’est pas de libérer, mais plutôt de soumettre les dossiers au juge, qui prend la décision finale d’accorder ou non la liberté provisoire. Actuellement, 272 autres dossiers sont en cours d’examen, selon la ministre de la Justice.
Bien que toutes les personnes libérées aient été arrêtées lors de manifestations, la ministre de la Justice a catégoriquement nié toute implication politique dans ces libérations, affirmant que les raisons derrière ces détentions n’avaient jamais été politiques.
L’objectif de ces libérations, selon Aïssata Tall Sall, va au-delà de la pacification de l’espace public. Il vise également à “désengorger les prisons” et à “lutter contre les longues détentions”. La ministre a réaffirmé avec conviction qu’au Sénégal, il n’y a pas de détenu politique.