Un atelier de diagnostic stratégique a été tenu par la Plateforme des Organisations de la Société Civile sur l’Eau et l’Assainissement au Sénégal (POSCEAS). Une occasion pour des experts et des représentants de la société civile d’examiner de près la gestion des services d’eau potable, de l’assainissement, et des ressources en eau dans le pays. L’objectif affiché de cet atelier était de fournir un aperçu approfondi des défis du secteur en prévision des élections présidentielles.
Abdoul Aziz Faye, coordinateur de la POSCEAS, a souligné les résultats de ce diagnostic, mettant en évidence des lacunes majeures. L’accès limité à l’eau potable, la qualité de l’eau préoccupante, et des dysfonctionnements dans le financement ont été identifiés comme des points critiques nécessitant une attention immédiate.
L’atelier a mis en lumière la nécessité d’une réorientation des financements dans le secteur de l’eau. Bien que des investissements aient été déclarés, la manière dont ces fonds sont utilisés doit être optimisée pour garantir des résultats concrets.
Monsieur Faye a souligné la pertinence de repenser la distribution des ressources financières pour assurer un accès équitable à l’eau pour toutes les communautés.
Les coûts élevés de l’eau et les méthodes de facturation ont également été examinés. Les préoccupations soulevées quant à la cherté de l’eau ont conduit à des pratiques alternatives, telles que l’utilisation de pompes d’Iambar, qui ne garantissent pas la qualité requise. Les experts appellent à une réévaluation des pratiques de tarification pour assurer une accessibilité financière tout en maintenant des normes de qualité.
Abdoul Aziz Faye a exprimé la désapprobation de la société civile à l’égard du report des élections présidentielles, soulignant que la décision n’était pas justifiée. La société civile insiste sur l’importance du respect du calendrier républicain pour maintenir l’intégrité du processus démocratique.
En ce qui concerne la liberté de la presse, Monsieur Faye a souligné la nécessité pour les médias et les autorités d’exercer cette liberté de manière responsable. Malgré les restrictions, il appelle à un équilibre entre la liberté de l’information et la responsabilité dans sa diffusion.
Cet atelier de diagnostic offre une perspective critique sur les enjeux cruciaux de la gestion de l’eau au Sénégal. La société civile appelle à une action immédiate, à une réorientation des financements, et à une réévaluation des politiques pour garantir un accès équitable à l’eau. Ces problématiques, présentées en amont des élections présidentielles, devraient être intégrées dans les programmes des candidats pour assurer une gestion durable des ressources hydriques du pays.