Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies a examiné les 18 et 19 janvier 2024 à Genève, les 6eme et 7 eme rapports du Sénégal au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant et les rapports périodiques sur les deux Protocoles facultatifs à la Convention. Ces protocoles traitent respectivement de la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, ainsi que de l’implication d’enfants dans les conflits armés.
Au cours de cet examen, plusieurs questions cruciales ont été soulevées, mettant en lumière à la fois les progrès réalisés et les défis dans la protection des droits de l’enfant au Sénégal.
Les experts du Comité, tout en magnifiant la volonté politique de l’Etat en faveur des enfants, marquée surtout par l’existence d’un système intégré de protection de l’enfant et des efforts considérables dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la protection sociale des enfants, ont regretté le retard dans l’adoption du code de l’enfant et de la loi portant statut du Daara.
Le Comité a également encouragé l’Etat à renforcer les mécanismes confidentiels pour dénoncer les violences commis sur des enfants, les services de prise en charge des victimes, ainsi que l’appui aux écoles coraniques et à la protection des enfants en situation de rue.
La délégation sénégalaise, dirigée par M. Alioune Ndiaye, magistrat, Secrétaire général du Ministère de la Justine, a apporté des réponses à toutes les questions du Comité et réaffirmé la détermination de l’Etat à poursuivre ses efforts en faveur de la protection et du bien-être des enfants au Sénégal.
La délégation nationale de haut niveau comprenait, outre l’Ambassadeur, Monsieur Coly Seck, Représentant permanent du SENEGAL auprès de l’Office des Natons Unies à Genève, Monsieur Mame Ngor Diouf, magistrat secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille et de la protection de l’enfant, le conseiller juridique de Monsieur le premier ministre, la Directrice générale de l’Agence nationale de la Petite Enfance et de la Case des tout petits, les directeurs en charge des droits humains, de la promotion des droits et de la protection des enfants, de la protection judiciaire et sociale, ainsi que les représentants des ministères de l’Education et de la Santé.
Les observations finales du Comité sont attendues avec impatience, en début février, offrant des recommandations cruciales pour renforcer la protection des droits de l’enfant au Sénégal.