Le lancement hybride du rapport mondial de l’ONUSIDA met en lumière le rôle crucial des communautés dans la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre

 

 

A l’occasion de la Journée Mondiale du Sida, le Bureau Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a organisé le lancement hybride du rapport mondial intitulé : « Pour mettre fin au sida, confions le leadership aux communautés! ». L’événement s’est déroulé dans la salle de conférence de l’UNESCO aux Almadies, Dakar, Sénégal.

Madame Hélène Baddini, directrice régionale par intérim de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a souligné l’importance du leadership des communautés dans la réalisation des objectifs ambitieux de l’ONUSIDA visant à éliminer le VIH d’ici 2030. Le rapport de cette année met particulièrement l’accent sur l’implication des organisations formelles et informelles, des femmes, des jeunes, des organisations religieuses, des chefs traditionnels et des médias dans la lutte contre le VIH.

Les chiffres alarmants présentés par Madame Baddini indiquent que 21 millions de personnes vivent avec le VIH dans la région. Malheureusement, les décès liés au sida s’élèvent à 260 000 en 2022, mettant en évidence la nécessité de renforcer les efforts de prévention et de traitement.

Un point préoccupant est le faible pourcentage d’enfants ayant accès au traitement, avec seulement 37% sous traitement. Madame Baddini a souligné que la clé pour améliorer cette situation réside dans le dépistage précoce des femmes enceintes, permettant ainsi un suivi et un traitement appropriés, évitant la transmission verticale du VIH de la mère à l’enfant.

Le rapport met en avant le rôle actif des communautés dans la prestation des services, la sensibilisation, la prévention, les soins, le suivi communautaire et la protection des droits humains. Dans certains pays, des postes de distribution de médicaments, gérés par des acteurs communautaires, facilitent l’accès aux traitements antirétroviraux.

Madame Baddini a également abordé la question cruciale de la stigmatisation, soulignant qu’un environnement favorable doit être créé pour encourager le dépistage et le suivi, en éliminant la peur d’être abandonné par les familles et en luttant contre la stigmatisation dans les centres de santé, les établissements éducatifs et le monde du travail.

En conclusion, le rapport appelle à une collaboration renforcée avec les communautés pour atteindre les objectifs ambitieux de l’ONUSIDA et éliminer le VIH d’ici 2030. La sensibilisation, la prévention et le traitement, soutenus par un environnement non stigmatisant, sont essentiels pour faire progresser la lutte contre le VIH/SIDA dans la région.

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