Modou Lô, Roi des Arènes : Victoire sans Mystique, Triomphe de la Sérénité et de la Maîtrise Mentale

par Wassare News
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Modou Lô a conservé sa couronne de roi des arènes acquise en 2019. Le Roc des Parcelles Assainies a vaincu Ama Baldé en 52 secondes, sans recourir à un quelconque artifice mystique.

Selon l’analyse de Khalifa Mohamed Traoré, coach en développement personnel et préparateur mental interrogé par L’Observateur, la clé de la victoire de Modou Lô réside dans sa capacité à gérer la pression, conférant ainsi un avantage psychologique sur son adversaire.

“Cette victoire reflète nos valeurs essentielles. Les sports de haut niveau ne tolèrent pas le mystique. Avant tout, c’est une question de pure performance sportive, où les quatre piliers demeurent : technique, tactique, condition physique et force mentale”, a-t-il apprécié.

Il a ajouté : “La capacité de Modou Lô à atteindre un niveau de sérénité et de fluidité après presque deux décennies de pratique montre sa connaissance approfondie de lui-même : ses points forts et ses faiblesses.”

L’expert souligne surtout le fait que “Modou Lô a atteint un stade où il n’a plus peur de l’échec. Il est le champion des arènes, ayant exploré tous les aspects de la lutte sénégalaise.”

“Il semble avoir travaillé sur son état d’esprit pour ne plus craindre la défaite. Le Modou Lô actuel ne semble plus stressé par les enjeux d’un combat. Il le perçoit simplement comme un événement sportif”, a-t-il observé.

Selon lui, “il a réussi à réduire la charge mentale, la tension et la pression, en éliminant l’aspect mystique souvent lié à la croyance.”

Il a également noté : “Ces dernières années, Modou Lô s’est illustré comme un pratiquant rigoriste de sa foi. Sa pratique religieuse proscrit les pratiques mystiques. Il remet tout entre les mains de Dieu.”

Traoré a continué : “Lorsque deux athlètes s’affrontent, celui qui a recours au mystique dépend de tiers pour se renforcer, tandis que l’autre, doté d’une force mentale supérieure, s’appuie sur sa confiance en ses capacités. C’est ce qu’on appelle un modèle de confiance : une confiance absolue en ses propres capacités.”

Le coach a partagé que cette stabilité mentale survient souvent entre 33 et 45 ans. “C’est une décision judicieuse qu’il a prise. S’il parvient à moderniser notre sport et à démontrer que la victoire repose sur l’état d’esprit, sans recours à la tricherie ou au mysticisme pour surpasser un adversaire, il envoie un message clair au monde de la lutte et aux marabouts. Il comprend pleinement son adversaire, se prépare physiquement et met en place une stratégie tactique pour le battre”, a-t-il conclu.

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