Vendredi dernier, Ousmane Sonko, le président de Pastef, a été arrêté près de son domicile à la Cité Keur Gurgui suite à un incident avec une gendarme en civil. L’altercation a été déclenchée lorsque Ousmane Sonko a reproché à la gendarme de le filmer sans son consentement.
D’après le procureur de la République, cet événement a été l’élément déclencheur de l’arrestation du leader des Patriotes, bien que son dossier comporte des chefs d’accusation beaucoup plus graves, notamment l’appel à l’insurrection et l’atteinte à la sûreté de l’État.
La gendarme impliquée dans l’incident se nomme Kh. D. Elle fait partie de la 51e promotion de l’École des sous-officiers de la gendarmerie (ESOG) et est en poste à l’État-major de la gendarmerie. Selon des informations rapportées par L’Observateur, Kh. D a déposé plainte contre Ousmane Sonko à la Sûreté urbaine, sur instruction de sa hiérarchie, le jour même de l’incident.
Selon le récit de la gendarme aux enquêteurs, elle se rendait à la Cité Keur Gorgui pour rendre visite à une amie qui habite derrière le domicile d’Ousmane Sonko. Alors qu’elle était garée dans une rue, elle a sorti son téléphone portable pour appeler sa copine et obtenir l’adresse exacte. C’est à ce moment-là qu’elle a aperçu Ousmane Sonko et ses gardes du corps revenant de la mosquée, se dirigeant vers elle.
D’après la gendarme, l’un des gardes du corps de Sonko a ouvert la portière de sa voiture et lui a reproché de les filmer. Ousmane Sonko a saisi son téléphone lorsqu’elle a refusé de le déverrouiller. Elle a alors utilisé son deuxième téléphone pour informer le commandant de la Brigade de la Foire et a reçu la consigne de sa hiérarchie de se rendre à la Sûreté urbaine pour déposer sa plainte.
Cet incident a des répercussions importantes sur le climat politique et la stabilité du pays, et l’arrestation d’Ousmane Sonko suscite de vives réactions parmi ses partisans et l’opposition. Les développements futurs de cette affaire seront suivis de près par la population et la communauté internationale.