Naufrage au Large du Cap-Vert : Pirogue de Fass Boye à Court de Carburant, Révélations lors d’un Forum sur l’Émigration Clandestine

Le président du Réseau national des quais de pêche du Sénégal, Pierre Mboup, a révélé mercredi que la pirogue de Fass Boye, naufragée au large du Cap-Vert, s’était retrouvée à court de carburant à 69 km de Tenerife. Cette révélation a été faite lors d’un forum sur l’émigration clandestine organisé à la gouvernance de Thiès.

La pirogue en question avait quitté le village de pêcheurs de Fass Boye dans la région de Thiès le 10 juillet dernier, transportant 101 passagers à son bord. Cependant, après plus d’un mois de disparition, seuls 36 rescapés étaient parvenus au Cap-Vert, et malheureusement, six d’entre eux avaient finalement perdu la vie. Un survivant était toujours en soins à Sal, dans ce pays insulaire.

Le gouverneur de Thiès, Alioune Badara Mbengue, a présidé ce forum, réunissant des responsables d’organisations de pêcheurs, des institutions de jeunesse, des structures liées à l’emploi des jeunes, des élus locaux, ainsi que des représentants de sociétés et des individus engagés dans la lutte contre l’émigration clandestine.

Pierre Mboup, qui a fait partie de la délégation chargée de rapatrier les rescapés de la pirogue de Fass Boye du Cap-Vert, a souligné la nécessité d’un suivi psychologique pour les survivants en raison des horreurs qu’ils ont vécues lors de ce tragique voyage. Il a expliqué que souvent, ceux qui s’embarquent à bord de pirogues pour un voyage de plus de 4 200 km vers l’Espagne devraient atteindre leur destination en 11 à 13 jours. Cependant, s’ils se perdent en mer, ils se trouvent à court de carburant, d’eau et de vivres.

Il a également mentionné que nombre d’entre eux partent à bord de vieilles pirogues réparées, et beaucoup aboutissent à Casablanca ou ailleurs, si la pirogue n’est pas détruite par les vagues en cours de route.

Le capitaine Awa Guèye, commandant de la compagnie de gendarmerie de Thiès, a souligné lors du forum que ces candidats à l’émigration sont considérés comme des victimes aux yeux de la loi, tandis que les véritables coupables sont ceux qui organisent ces voyages. Parfois, a-t-elle noté, ces organisateurs peuvent rassembler jusqu’à 30 millions de francs CFA et décider finalement de ne pas partir.

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