Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a obtenu la révision de son procès pour enrichissement illicite, mais les étapes nécessaires à la mise en œuvre de cette révision pourraient prendre beaucoup de temps. Condamné à six ans de prison ferme et à une amende de 138 milliards de francs CFA par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) en 2015, le verdict a été confirmé par la Cour suprême.
Selon le journal Source A, l’exécution de l’accord négocié entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et la commission politique du dialogue national pourrait prendre un certain temps. Il est même remis en question si la procédure pourra être finalisée avant la prochaine élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024. En effet, pour réformer la Crei, il est nécessaire de présenter un projet de loi qui doit être voté par l’Assemblée nationale et promulgué par le président de la République.
Cependant, la procédure ne s’arrête pas là, car il faudra ensuite élaborer les décrets d’application correspondants. Des experts juridiques consultés par le journal affirment de manière catégorique qu’il est impossible d’accomplir toutes ces étapes avant l’élection présidentielle de 2024.
Cette situation soulève des interrogations quant à l’échéance de la révision du procès de Karim Wade et à sa possible éligibilité pour la prochaine élection présidentielle. La révision de son procès est un sujet très débattu au Sénégal, avec des opinions divergentes sur la question de savoir s’il devrait être autorisé à se présenter à nouveau ou non.
Dans les mois à venir, il sera crucial de suivre l’évolution de cette affaire et de voir comment les autorités sénégalaises aborderont la révision du procès de Karim Wade.