La commission politique du dialogue national parvient à un accord sur le parrainage

À cinq jours de la date limite de dépôt des conclusions du dialogue national, tous les regards sont tournés vers la commission politique dont les travaux pourraient apaiser ou intensifier les tensions entre les acteurs politiques.

Cette commission, dirigée par Tanor Thiendella Fall, directeur général des élections, est composée de représentants du pouvoir, de l’opposition et de la société civile. Elle a trouvé un consensus sur la question du parrainage, selon les informations rapportées par L’Observateur.

La bonne nouvelle est que la commission politique du dialogue national a abouti à un accord définitif sur le parrainage : désormais, chaque candidat à l’élection présidentielle devra réunir 0,8% de signatures d’électeurs inscrits, contre 1% précédemment. De plus, il devra également obtenir les parrainages de 13 députés (8%) et de 120 présidents de conseils et maires (20%) pour valider sa candidature.

Cependant, des désaccords subsistent sur plusieurs points, notamment la possibilité d’une troisième candidature de Macky Sall, l’impact d’une grâce présidentielle sur l’éligibilité des bénéficiaires et la situation de Karim Wade.

Concernant le mandat présidentiel, l’opposition reste inflexible : elle refuse catégoriquement que Macky Sall se présente à nouveau. Cette position est jugée incohérente par les représentants du camp présidentiel, qui soulignent que si l’opposition se bat pour la réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique avec l’approbation du Conseil constitutionnel, elle ne peut pas rejeter cette même juridiction lorsqu’il s’agit d’une éventuelle candidature de Macky Sall.

La proposition d’introduire la grâce présidentielle en révision de l’article L28 du Code électoral émane de la société civile. Si cette proposition est acceptée, elle permettra à Karim Wade et Khalifa Sall, tous deux graciés après avoir été condamnés à des peines de prison, de retrouver leur éligibilité. Cependant, cette révision ne s’appliquerait pas à Ousmane Sonko, car le camp au pouvoir stipule que la peine infligée doit d’abord être exécutée.

Bien que cela bénéficierait à Karim Wade, les représentants du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne sont pas particulièrement satisfaits de cette révision. Ils souhaitent plutôt une révision du procès du fils d’Abdoulaye Wade. Pour faire entendre leur demande, les libéraux n’excluent pas la possibilité de quitter la table des discussions, selon les informations rapportées par L’Observateur.

Après une longue journée hier, la commission politique du dialogue national poursuit “exceptionnellement” ses travaux aujourd’hui. À l’origine, il était prévu que Tanor Thiendella Fall et les membres de la commission se réunissent les lundis, mercredis et vendredis. Cependant, en raison de l’importance des questions à l’ordre du jour hier, ils ont décidé de travailler également aujourd’hui, indique l’Observateur.

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