Le statut du chef de l’opposition était l’un des sujets débattus lors du dialogue national au Sénégal. Après des discussions approfondies, les parties prenantes ont tranché en faveur de la reconnaissance du deuxième de l’élection présidentielle comme chef de l’opposition. Cette décision fait d’Idrissa Seck le chef de l’opposition officiel jusqu’en 2024.
Dans un régime présidentiel comme celui du Sénégal, cette décision a été prise pour déterminer qui est le plus légitime pour incarner la fonction de chef de l’opposition : le chef de l’opposition parlementaire ou celui qui est arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle. Finalement, la deuxième option a été retenue, accordant ainsi à Idrissa Seck le statut de chef de l’opposition.
Ce statut officiel confère au chef de l’opposition une reconnaissance formelle, un accès privilégié au chef de l’État ainsi que des moyens matériels tels qu’une dotation financière et un véhicule. Un budget de 4 milliards de FCFA est alloué au chef de l’opposition pour exercer ses fonctions.
Idrissa Seck, président du parti Rewmi, a revendiqué ce statut de chef de l’opposition en avril, après avoir quitté la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui était la mouvance présidentielle. Il a affirmé sa position en déclarant : “Tant que les Sénégalais n’ont pas voté le 25 février 2024, je suis le chef de l’opposition.” Il a également souligné la légitimité qu’il tire des suffrages obtenus lors de l’élection présidentielle de 2019, où il est arrivé en deuxième position.
Cette reconnaissance du chef de l’opposition est un pas important vers le renforcement de la démocratie au Sénégal.