L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a procédé, ce mercredi au lancement officiel des travaux relatifs à la mise en œuvre du roaming national. Cela coïncide avec la célébration de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information. Une occasion pour le directeur général, Abdou Karim Sall de renouveler leur engagement à à travailler ensemble au succès du roaming national, une innovation qui va permettre aux abonnés d’utiliser le réseau des concurrents de leur opérateur pour émettre et recevoir automatiquement des messages et des appels vocaux.
« Les travaux à effectuer par les entreprises téléphoniques et l’ARTP étant lancés ce 17 mai, la date du 31 juillet prochain a été choisie comme celle de la mise en œuvre effective de cette nouveauté au Sénégal. Les opérateurs téléphoniques ne doivent pas, en raison du roaming national, se soustraire à leurs obligations en matière d’investissement et de développement de leur réseau. Le roaming permet à l’opérateur qui n’est pas présent dans une localité d’y assurer la continuité de ses services au profit du client. Il le fait sans que ce dernier ne se rende compte qu’il se trouve dans une zone desservie par son opérateur », a expliqué le directeur général de l’ARTP.
Il existe des mesures préalables à prendre avant l’application du roaming, a laissé entendre Alex Corenthin, un ingénieur des télécommunications. « A mon avis, il y a un problème économique qu’il faut résoudre au préalable. Le roaming, ça a un coût. Je m’étonne quand on dit que ce sera gratuit (gratuité de la réception des appels et des SMS pour les usagers). Les opérateurs se sont-ils mis d’accord pour que le transit vers leur réseau soit gratuit ? », s’est demandé M. Corenthin, se gardant d’en dire davantage du sujet.
L’initiative offre en même temps l’opportunité aux opérateurs de téléphonie mobile de mutualiser leurs infrastructures et leurs prestations.