JOURNÉE INTERNATIONAL DE LA PROTECTION DE LA COUCHE D’OZONE Le MEDD au rendez-vous Le Sénégal à l’instar de beaucoup de pays du monde a célébré, ce jeudi, la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Un événement qui tombe bien puis le Sénégalais va accueillir, du 12 au 16 septembre 2022, la 18ème édition de la Conférence des ministres africains de l’Environnement (CMAE-18.2) pour laquelle il pays assure la présidence et à la Réunion stratégique ministérielle des Pays les moins avancés (PMA) sur les changements climatiques, a célébré, ce 8 septembre 2022 cette Journée internationale. Une occasion pour le directeur de la Direction de l’environnement et des établissements classes (DEEC), Monsieur Baba Dramé de mettre l’accent sur les efforts consentis par le Sénégal dans la lutte pour la protection de la couche d’ozone. « Le Sénégal a beaucoup fait en matière de lutte contre la destruction de la couche d’ozone. D’abord et avant tout en signant et en ratifiant les accords multilatéraux. Le premier accord, c’est la Convention de Vienne sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone et après le Protocole de Montréal qui opérationnalisent les dispositions de la convention de Vienne. Le Sénégal a également signé et ratifié l’amendement de Kigali qui est beaucoup plus récent et qui intègre la dimension changement climatique dans la lutte contre la destruction de la couche d’ozone », a rappelé Baba Dramé qui présidait, au nom du ministre de l’Environnement et du Développement durable, la cérémonie d’ouverture de ces travaux avant de poursuivre : « le problème de la destruction de la couche d’ozone est fondamentalement lié à nos modes de production et de consommation parce que nous sommes dans une société industrialisée. Nous utilisons beaucoup de substances de synthèse à travers les fluides frigorigènes qui, en échappant dans l’atmosphère peuvent se concentrer et contribuer à la destruction de la couche d’ozone ».Ces gaz une fois sur la haute atmosphère, peuvent attaquer la couche d’ozone et en attaquant la couche d’ozone, créent des trous. Et ces trous d’ozone laissent passer les rayons ultras violets du soleil qui sont des rayons extrêmement nocifs. Car, ils ont la capacité d’engendrer les maladies chez l’homme, auprès des animaux que ce soit la petite ou la grande faune ».Suffisant pour la communauté internationale de consentir beaucoup d’efforts pour protéger la vie sur terre, mais aussi la planète. Célébrée au tour du thème : « Protocole de Montréal@35 : une coopération mondiale pour protéger la vie sur terre ». Ce thème est d’une extrême importance car, plusieurs facteurs sont à l’origine de la diminution de la couche d’ozone, notamment un grand nombre de substances naturelles ou artificielles présentes dans l’atmosphère ou résultant de réactions chimiques. Elles sont regroupées sous le vocable SAO (Substances appauvrissant la couche d’ozone).De l’avis de Baba Dramé, le Sénégal, en plus de la mise en place des textes qui ratifient les accords multilatéraux, a mis en place un dispositif institutionnel à travers le bureau ozone niché au ministère de l’Environnement et du Développement durable en mettant en place des stratégies de mise en œuvre de ces accords mais aussi un programme pays qui permet de mettre en œuvre le plan d’action national en matière de lutte contre la destruction de la couche d’ozone. Le Sénégal s’est doté aussi d’un comité national parce que le problème de la destruction de la couche d’ozone est un problème transversal qui va au-delà des compétences du ministère de l’Environnement.C’est pour le gouvernement du Sénégal a mis en place un comité national ozone qui réunit toutes les administrations concernées (Ndlr : la douane, les services du ministère du Commerce, les forces de défenses et de sécurité, le ministère de l’Industrie, le ministère de l’Energie, etc.) pour dérouler son programme ozone qui permet de contribuer à l’effort global de lutte contre la destruction de la couche d’ozone.Ces efforts ont permis, selon le directeur général de la DEEC, au Sénégal d’être décoré en 2005, comme ayant le meilleur bureau ozone au monde. Depuis lors, notre pays continue à faire des efforts.« Nous avons le centre de référence. La lutte contre la destruction de la couche d’ozone est éminemment technique et technologique. Raison pour laquelle nous avons mis en place, un centre de référence qui est dirigé par un consultant national (Ndlr : Louis Ndiaye). C’est au niveau de ce centre de référence qu’on forme les frigoristes, les spécialistes en froid pour intégrer la dimension lutte contre la destruction de la couche d’ozone dans leurs activités de tous les jours », a fait valoir l’expert.Qui conclut que « le Sénégal est passé d’une étape à une autre. Car, la première étape, était véritablement de réduire et d’éliminer les SAO. Mais, avec la nouvelle génération de substances, l’enjeu, aujourd’hui, est de lutter contre les changements climatiques parce que beaucoup de ces substances, notamment les hydrofluorocarbures sont des gaz qui ont un potentiel de réchauffement climatique très important. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons signé et ratifié l’amendement de Kigali. Donc aujourd’hui, en luttant contre la destruction de la couche d’ozone, on protège la couche d’ozone mais également, on contribue aux efforts que la communauté internationale est en train de mener pour lutter contre les changements climatiques ».