L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a tenu un atelier, ce mercredi, sur le thème des écosystèmes de données prenant en compte la dimension genre.
Une rencontre qui a enregistré la participation de différents responsables des départements en charge de la femme et des statistiques en provenance du Burkina Faso, du Niger, du Cameroun, du Kenya, de Madagascar, du Rwanda, du Lesotho, du Togo, du Ghana, du Sénégal. Ils vont durant deux jours explorer les différentes stratégies et solutions afin d’avoir des écosystèmes de données prenant en compte la dimension genre. Les échanges porteront sur l’impact national au Sénégal ainsi que sur le reste du continent.
La rencontre a été une occasion pour le Directeur général, Monsieur Allé Nar Diop, de se prononcer sur la production de données statistiques désagrégées, estimant qu’elle était essentielle dans la formulation des politiques qui prennent en compte la dimension genre.
« La production de données statistiques désagrégées est d’une importance capitale, (…) La troisième stratégie de développement de la statistique inclue l’aspect genre dans la production de ces données afin de mieux prendre en compte les statistiques liées à la femme, aux enfants et aux filles », a-t-il indiqué.
Le directeur général de l’ANSD a par exemple expliqué que les statistiques relatives à l’éducation, la santé, et les autres domaines permettaient d’affiner les politiques publiques, par le biais d’un ciblage très fin.
Face aux nombreux obstacles à l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes accentués par la pandémie de la Covid, les effets du changement climatique, la recrudescence des violences faites aux femmes et aux filles, les données statistiques de genre sont plus que jamais vitales, a de son côté estimé le chef exécutif de PARIS21, Johannes Jütting.
Il a insisté sur le fait que les Etats devraient davantage travailler aussi bien sur la production de données de qualité que sur leur utilisation et leur analyse afin de trouver des solutions ouvrant la voie à l’atteinte des objectifs du développement durable.
Rappelons que les rganisateurs ont également assuré que les discussions allaient porter essentiellement sur l’intégration des données de genre dans la formulation des politiques publiques et sur les nouveaux partenariats relatifs aux données.