Âgée de 20 berges, Ndèye Daba T. pratiquait trois types de massages sensuels dans son salon, sis à la Cité Mixta. La native de Fatick a été cueillie par des éléments du commissariat central de Dakar en même temps que son amant, Diaraf S. et les deux belles de nuit, Ndèye Wolly S. et M. S.
Ndèye Daba T. avait ouvert un salon de massage qui dissimulait une activité de prostitution. Une information qui a été portée à la connaissance des éléments de la section mœurs du commissariat central de Dakar qui se sont rendus sur les lieux le 9 août 2022, vers 16h. Se disant masseuse, domiciliée à Grand Yoff, Ndèye Daba a affirmé avoir loué l’appartement dans lequel elle a été interpellée en même temps que sa recrue M. S. à 15.000 francs la journée. Elle a précisé que son bailleur, en l’occurrence son petit ami Diaraf S. était au courant de son activité délictuelle qu’elle a démarrée, il y a trois semaines. Par rapport aux infractions de proxénétisme, de détournement de mineure et d’incitation à la débauche, la jeune fille de 20 ans a précisé qu’elle ne savait pas que son employée était âgée de 17ans. D’après ses dires, le travail de cette dernière consiste à masser les clients. Très loquace, Ndèye Daba qui faisait ses annonces sur le site « nexna.com« , avec à l’appui des images et écrits pornographiques, a signalé qu’elle proposait trois types de massages érotiques : « Nuru, body-body et intégrale ». Le premier consiste à frotter ses seins sur le dos du client mais aussi de masturber ce dernier jusqu’à éjaculation. Quant au massage body-body, le client ne bénéficie pas de masturbation. La masseuse frotte ses seins sur la poitrine du client et sur son ventre. Concernant la méthode intégrale, le client ne se déshabille pas complétement, car il porte une culotte.
« J’ai dit à ma sœur que je travaille comme… »
Née en novembre 2004 et demeurant à Pikine, M. S. a confirmé les allégations de sa patronne. Elle n’a pas manqué de révéler qu’elle a une fois entretenu des rapports sexuels avec un client. Relativement à la rémunération, l’adolescente a informé qu’elle percevait journalièrement 30% des revenus provenant des séances de massage. « Je vis avec ma sœur Amy S. Je lui ai dit que je travaille comme femme de ménage. Je gagne jusqu’à 30.000 francs la journée », a indiqué la mineure.
Âgée de 27 ans, Ndèye Wolly S. vivait en location dans le même immeuble. Elle a renseigné qu’elle payait quotidiennement 15.000 francs à son bailleur Diaraf S. Plus loin, la dame a informé qu’elle est vendeuse de charmes depuis cinq ans. Elle rencontrait ses clients dans un bar, situé à Nord Foire. Par ailleurs, Ndèye Wolly a dit qu’elle est inscrite au fichier sanitaire et social alors qu’elle n’était pas en mesure de présenter sa carte professionnelle aux limiers.
Diaraf S. clame son innocence
À son tour, Diaraf S., 31 ans, a argué qu’il ignorait que ses locataires s’adonnaient à la prostitution. Les appartements appartiennent à son ami, Djiby D. L’agent immobilier a expliqué : « Elles s’étaient présentées comme des masseuses. J’habite au rez-de-chaussée de l’immeuble mais je reste enfermer dans ma chambre. C’est pourquoi je n’ai pas pu savoir ce qui se faisait dans les appartements meublés. Ndèye Daba et M. S. occupaient une chambre-salon au 3e étage de l’immeuble et elles me payaient 15.000 francs par jour. Quant à Ndèye Wolly, elle me versait aussi 15.000 francs pour l’appartement qu’elle occupait au même niveau ».
Durant leur perquisition, les enquêteurs ont mis la main sur une bouteille d’huile de massage, six téléphones, dont deux iPhone X max, servant à communiquer avec d’éventuels clients. Inculpés pour diffusion d’images à caractère pornographique, défaut de carnet sanitaire, proxénétisme, détournement de mineure et exploitation sans autorisation d’un appartement meublé, Ndèye Daba, Ndèye Wolly et Diaraf S. comparaîtront à l’audience des flagrants délits de Dakar ce vendredi 26 août 20202.
KADY FATY
rewmi.com