Il y a cinq ans, quelque 750 000 Rohingyas, une minorité musulmane apatride et persécutée de Birmanie, se réfugient au Bangladesh pour fuir des exactions de l’armée birmane. Plusieurs milliers d’entre eux ont manifesté ce jeudi 25 août pour marquer les cinq ans de la répression.
Plusieurs milliers de Rohingyas, réfugiés dans des camps de fortune dans le sud-est du Bangladesh, ont manifesté ce jeudi 25 août pour marquer le cinquième anniversaire des massacres de leur peuple en Birmanie, qu’ils qualifient de « génocide ».
À grand renfort de banderoles et de slogans, cette communauté majoritairement musulmane s’est rassemblée dans le dédale de Cox’s Bazar, plus grand camp de réfugiés au monde.
Nombreux en ont profité pour exiger l’abrogation d’une loi birmane de 1982, qui les a privés de leur citoyenneté dans leur pays d’origine, à majorité bouddhiste. Ces milliers de Rohingyas, pour la plupart vêtus du longyi (sarong) et d’une chemise traditionnels birmans, se sont alignés pacifiquement pour cette « Journée de commémoration du génocide ».
Un million de réfugiés
Cinq ans après la répression subie en Birmanie, près d’un million de réfugiés Rohingyas vivent toujours entassés dans ces camps insalubres, à Cox’s Bazar et sur l’île de Bahsan Char. Inondations, insécurité, présence de gangs, les conditions de vie sont déplorables, alors que le retour des Rohingyas dans l’Arakan en Birmanie est plus que compromis, surtout depuis le coup d’État de la junte birmane qui a plongé le pays dans le chaos.