Pré-dialogue tchadien: le Qatar, de l’habit de facilitateur au costume de médiateur

Après les deux premiers groupes de représentants de mouvements rebelles rencontrés mercredi dans le pré-dialogue de Doha au Qatar, les premières consultations se sont terminées avec les groupes politico-militaires dont celui dit de Rome, qui regroupe les principales rébellions tchadiennes. Dans le même temps, le Qatar a vu sa mission renforcée par les représentants tchadiens.

Ce jeudi 24 mars à Doha, il a été question des conditions que les membres du groupe de Rome posent pour leur participation au dialogue inclusif prévu prochainement à Ndjamena. Elles sont compilées dans un document remis aux Qatariens en fin de semaine dernière et qu’ils ont la latitude de modifier jusqu’à ce dimanche.

Qatariens et groupe de Rome sont également revenus sur des questions de forme, notamment le rôle spécifique que doit jouer ce pays lors de ces négociations.

Le Qatar qui s’est présenté au départ comme de simple facilitateur, a finalement accepté d’assumer pleinement le rôle de médiateur dans ces discussions, sur demande des mouvements politico-militaires. Mais il exige en revanche la signature par les deux parties d’un document qui porte sur son « acceptation » comme médiateur un acte censé lui donner les coudées franches pour mener ces négociations jusqu’à un accord.

« La machine définitivement lancée »

Après son tour de table des groupes politico-militaires jeudi, l’équipe qatarienne devrait rencontrer ce week-end la délégation gouvernementale dirigée par le chef de la diplomatie tchadienne Cherif Mahamat Zène, avant la signature officielle par les parties de leur acceptation de la médiation qatarienne lundi, selon plusieurs sources rebelles.

Aucun responsable qatarien n’était joignable jusqu’à jeudi soir pour confirmer ou infirmer. Pas de réaction officielle également côté délégation gouvernementale, où l’on dit respecter une demande de discrétion de la part des Qatariens. Mais une source a rappelé que le pouvoir de transition a déjà donné son accord de principe pour que le Qatar joue ce rôle. « La machine sera alors définitivement lancée », espère cette source.

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