C’est parti ! Les «Lions» ont reçu ce mardi le drapeau national des mains du chef de l’Etat, Macky Sall, qui n’a pas manqué de les revigorer, histoire de leur insuffler du fighting spirit. «Les Lions», premiers en Afrique, devront en effet participer à cette 33 édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 qui se déroule au Cameroun du 09 janvier au 06 février 2022.
Tout au long de ce mois de compétition, la magie du ballon rond dictera sa loi. Les joueurs seront élevés au rang de légende. Des victoires tiendront à des miracles. Des défaites résulteront de coups du sort. Des larmes couleront. La joie cohabitera avec la déception. Mais au soir de la finale, une seule équipe soulèvera le trophée. Les Sénégalais ou supporters de l’équipe nationale de football ne connaissent pas encore cette sensation : voir leur équipe favorite remporter un titre continental ou mondial.
En 15 participations à la CAN, en effet, les «Lions» ont essuyé six éliminations au premier tour (1965, 1968, 1986, 2008, 2012, 2015) et échoué cinq fois au stade des quarts de finale.
Les seuls souvenirs du Sénégal ne font référence qu’à deux finales en 2002 au Mali (perdue aux tirs au but devant le Cameroun) et en 2019 en Egypte (perdue également face à l’Algérie). Mais aussi à des quatrième place en 1990 en Algérie et 2006 en Égypte.
Aliou Cissé et ses «soldats» ont l’occasion, cette-fois, de garnir la vitrine du Sénégal d’un trophée continental.
Sur le papier, le Sénégal est la meilleure équipe africaine. Avec des joueurs de classe mondiale dans tous les compartiments du terrain (des buts à l’attaque, en passant par la défense et le milieu), qui n’attendent pas grand-chose d’un entraîneur sur le plan tactique et technique. Les «Lions» ont tout pour vaincre la «malédiction».
Le peu qui a toujours manqué à l’équipe nationale pour terminer en beauté, nous l’espérions d’Aliou Cissé, «l’aboyeur» de l’épopée de 2002. Au-delà de la tactique et du maniement du ballon (que nos joueurs ont et savent faire), nous avions besoin qu’il leur insuffle l’âme de guerrier. Ce n’est pas trop tard !
Eh oui, si dans les films de sport, on utilise souvent le cliché de l’entraîneur aux paroles inspirantes avant une grande compétition, celui dont le discours démarre doucement, plein de mots de motivation, et qui se termine invariablement par des cris d’énergie par tous les joueurs, c’est parce qu’il y a bien une raison. Ces scènes font ressortir les vraies qualités d’un grand entraîneur : motivation, inspiration, passion, cœur et âme d’équipe.
Si j’avais en face de moi Aliou Cissé, je lui dirais que le profane que je suis sais qu’un bon entraîneur est celui qui aide ses joueurs à devenir de meilleurs athlètes, de meilleures personnes.
Je lui dirais qu’un grand entraîneur a les mêmes qualités qu’un bon parent : l’écoute, le respect, la compassion, l’engagement, l’empathie, l’humour, la patience, la communication, un caractère positif et de la flexibilité.
Je lui dirais qu’un bon coach est celui qui sait créer de l’émulation entre ses joueurs et être en mesure de comprendre très vite sur qui il peut s’appuyer pour transmettre de l’enthousiasme à l’équipe.
Je lui dirais que dans les sports, ce qui compte le plus, c’est le côté guerrier, l’agressivité. Beaucoup de sportifs gagnent d’abord avec leurs tripes. Il faut toujours croire en soi, même quand les circonstances sont défavorables. Les efforts sont toujours récompensés.
Je lui dirais qu’un bon coach est celui qui valorise ceux qui montrent l’exemple par leur travail. Cela crée une émulation positive et soude une équipe.
Si nous réussissons à avoir ce Aliou Cissé là, cette CAN est à nous !