L’essentiel est acquis, peut-on dire, avec la qualification et la première place du groupe qui éloigne les lions d’un éventuel cador sur sa route dès les huitièmes de finale.
Mais dans cette compétition, les sans-grades se moquent des cadors. La preuve, une fois encore avec cette équipe malawite qui compte en son sein treize joueurs qui disputent le championnat local. A vérifier s’il est du même niveau que notre Ligue 1.
Les Malawites ont joué avec les tripes, montré de l’agressivité, de l’engagement et de la détermination même s’ils n’ont tenu le ballon que le quart du temps sur l’ensemble du match.
Le reste monopolisé par les nôtres qui n’en ont pas fait l’usage auquel on pouvait s’attendre.
Dans d’autres conditions, les Malawites auraient pu bénéficier d’un penalty et peut-être l’emporter mais le VAR a heureusement tranché. Il n’y avait pas faute.
◦ Le Sénégal n’a pas convaincu pour sa troisième sortie. Le plus désolant est qu’il n’arrive même plus à marquer un but. Un but en trois matches et sur penalty. Mais pour inscrire un but, il faut le générer et le concevoir.
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Et dans ce domaine, le Sénégal n’a pas proposé quelque chose de concret. Il n’a pas eu un seul joueur faisant la différence et mettre les avants en position de marque , c’est ce qui a le plus manqué au cours de ces trois matches.
C’est plutôt un jeu sans mouvement qu’il nous a été donné de voir et pauvre en combinaisons.
Les joueurs atteints de Covid faisaient leur rentrée contre le Malawi. Ils manquaient visiblement de rythme malgré leur courage, à l’image de Kalidou Koulibaly. On peut d’ailleurs se demander si les aligner tous en même temps était le meilleur moyen de tirer profit de leur savoir-faire.
A présent, le championnat est terminé avec le matche de groupe, place à la Coupe. Pour arriver au bout, il faudra remporter quatre matches. Ce Sénégal est-il armé pour y parvenir ? C’est à l’équipe de démontrer qu’elle peut mieux faire et obtenir des résultats probants. Mais à vrai dire, la copie rendue à l’issue des matches n’est pas convaincante.
Ne désespérons pas les optimistes. Un match de football ne ressemble pas à un autre. A Sadio Mané – moins tranchant lors des deux derniers matches – et à ses coéquipiers de le prouver.
Notons enfin que cette équipe a établi un « record » à sa manière : c’est la première fois dans l’histoire de la participation du Sénégal que l’équipe nationale ne marque qu’un but dans les matches de groupe. Jusqu’ici, le plus faible nombre de buts (deux) avait été le fait de la sélection repêchée et qui avait représenté le football sénégalais, à la CAN 1994, en Tunisie.
M.K.