CEDEAO : Que retenir des sanctions “très dures” contre le Mali ?

President of the CNSP (National Committee for the Salvation of the People) Assimi Goita (C) prepares for a meeting between Malian military leaders and an ECOWAS delegation headed by former Nigerian president on August 22, 2020, in an aim to restore order after the military coup in Bamako. - West African envoys held talks with Mali's military junta on August 22 to try to push for a speedy return to civilian rule after a coup in the troubled nation. The delegation, headed by former Nigerian president Goodluck Jonathan, held talks for half an hour with soldiers who seized power on August 18, including new strongman colonel Assimi Goita, an AFP journalist said. The envoys from the the regional ECOWAS bloc also hope to meet ousted president Ibrahim Boubacar Keita, who is being detained by the junta at a military camp outside Bamako. (Photo by ANNIE RISEMBERG / AFP)

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a adopté, dimanche, des sanctions “très dures” au Mali en raison du non-respect par la junte au pouvoir de l’échéance de février pour l’organisation d’élections. Cette décision intervient au lendemain du dépôt par la junte d’une nouvelle proposition de calendrier pour rendre le pouvoir aux civils.

A l’issue de la rencontre d’ACCRA Les chefs d’états de la CEDEAO ont décidés des sanctions dont voici la teneur  :
Ces sanctions supplémentaires comprennent :
a) Fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;
b) Suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et
Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ;  produits pharmaceutiques;  les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19 ;  produits pétroliers et électricité;
c) Gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO ;
d) Suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD).
Ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur.  Les sanctions ne seront progressivement levées qu’après la finalisation d’un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.
9. Par ailleurs, compte tenu de l’impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en Attente de la CEDEAO, qui devra être prête à toute éventualité.
10. La Conférence appelle l’Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires à soutenir le processus d’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable.
11. Malgré le démenti du gouvernement de transition malien, l’Autorité reste profondément préoccupée par le rapport cohérent sur le déploiement d’agents de sécurité privée au Mali avec son impact potentiellement déstabilisateur sur la région de l’Afrique de l’Ouest.  L’Autorité note que cette situation est étroitement liée à la transition politique au point mort dans le pays.
12. Les chefs d’État et de gouvernement expriment leur profonde gratitude à S. Exc.  Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership dans la réussite du Sommet.

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