Depuis la création du ministère chargé de la modernisation de l’informel, les acteurs ne sentent aucun changement allant dans le sens de la performance de leurs activités. Ce secteur qui attend depuis longtemps d’être organisé et soutenu pour produire des richesses qui doivent impulser
notre développement économique, est toujours dans le désarroi total malgré la volonté du chef de l’état consistant à créer un ministère. Les niches de création de richesses et d’emplois sont toujours inexploitées face aux structures étatiques mises en place pour régler la question. Il se trouve que les unités économiques évoluant dans l’informel sont peu ou mal connus par ceux qui sont chargés de mettre en place des stratégies de formalisation progressives. L’appui en formation des 3fpt est loin d’être orienté vers le secteur qui, dans les normes censées créer le maillon prioritaire de la chaîne. Les autres structures et ministères qui devaient, dans une démarche de complémentarité stratégique, venir en appointer au secteur informel, qui monopoliseraient 97% de notre économie ( cf rapport de l’ ANSD sur le recensement général des entreprises) pour un passage vers le formel, se contentent d’évoluer dans la routine en s’appuyant sur les vieilles habitudes de gouvernance dépassées par les exigences du nouveau monde. Ils élaborent des solutions qui, testées, observent leurs limites. Ils sont toujours dans la volonté de régler les problèmes mais sont incapables d’effectuer un diagnostic clair de la situation pour élaborer une solution plausibles, c’est-à-dire d’abord mettre au point des activités de préparation, de mobilisation, de lancement, d’exécution puis de contrôle afin de contourner les obstacles liés au contexte et à l’environnement. Ils ne font aucune différence entre la volonté et le déploiement. Par exemple, la volonté du chef de l’état dans le”yoonou yoocouté” a vite vu ses limites dans le déploiement. Le plan « Sénégal émergents » est également passé par le même chemin car ces programmes ne prenaient pas en charge correctement les problèmes du secteur informel. Les solutions se transforment en problèmes et le cycle recommence. Ils refusent systématiquement d’abandonner le confort de leur habitacle. Ou, la créativité exige des efforts dans le sens de désapprendre qui va dans le sens d’accepter d’aller vers l’inconfort, l’incertitude amorcer un revirement positif conduisant au creu de la découverte. Ce n’est pas facile. C’est pourquoi cette peur, cette colère, cette dépression qui constitue les fondamentaux de l’apprentissage par l’erreur, est fuit par les acteurs qui ne connaissent et ne fréquentent que le confort. Le remède à toutes ces souffrances, c’est l’acceptation par l’affront de l’endurance. On ne peut guérir un malade sans diagnostiquer l’origine du mal. Nos gouvernants ont toujours tenté de moderniser notre secteur informel mais les solutions préconisées de diagnostic sérieux de la situation. La remarque, c’est que les entreprises évoluant dans l’informel ne présentent pas un modèle économique qui revisite tous les blocs mais aussi elles ignorent les outils et supports de la transformation digitale des unités économiques. Mon ami qui s’était rendu à Thies pour diagnostiquer une entreprise de fabrication d’outils et à de machines couvrant toute la chaîne de valeur agricole allant des semences jusqu’à la production finale, a pu constater un manque d’ organisation et de méthodes qui crée d’énormes difficultés au point de transformer les agents de la société en concurrent déloyales faisant baisser drastiquement les chiffres d’affaires. Ici, la solution consistait à opérer une modernisation des outils et machines avec l’appui de professionnels pour améliorer la performance technique pour vendre et même exportateur. Le manque de gestion des ressources humaines est aussi déploré par l’expert. . La BIP de France fait beaucoup d’efforts de recensement et d’aide à la transformation digitale de ses unités ses économiques pour leur permettre d’intégrer les réalités du nouveau monde basé sur la transparence, la transversalité, l’instantanéité, la collaboration et la rapidité. Aujourd’hui, les exigences du nouveau monde offrent la possibilité aux pays pauvres de prendre un nouveau départ. On au Sénégal des unités économiques qui ont réussi l’examen du passage de l’informel au formel et qui embrassent la transformation digitale en trouve les réalités liées au contexte à l’environnement. Mais malheureusement, leurs dirigeants ne sont pas consultés. Pire, ils sont asphyxiés par des impôts et des dettes de l’état au point de songer à aller s’installer hors du pays ou à monnayer leurs compétences ailleurs. Il urge d’amorcer une rupture positive allant dans le sens de changer le mode de gouvernance qui retarde nos pays depuis 1960 et de saisir les opportunités offertes par les possibilités numériques pour permettre une modernisation de nos unités économiques afin d’exploiter efficacement des niches de création de richesses et d’emplois toujours dormants dans le secteur informel. Créer et installer des structures et ministères pour redynamiser le secteur informel ne suffit pas, mais il faut des cahiers de charge pour évaluer, c’est dire installateur stratégique des stratégies et des réfléchies qui permettent à nos entreprises de devenir de véritables centres de décision capables de se doter d’une stratégie autonome pour exploiter toutes les possibilités de création de richesses et d’emplois pour permettre à nos pays d’intégrer le concert des nations véritablement émergents.