Y’en a marre et le FRAPP informent l’opinion publique de la liberté provisoire obtenue par notre frère et camarade Kilifeu qui a rejoint sa famille cet après-midi.
FRAPP et Y’en a marre prennent acte de cette liberté théorique acquise de haute lutte car il a fallu la jonction d’un combat judiciaire et d’un combat médiatique pour faire reculer le régime en place dans sa de garder choisi le plus longtemps possible Kilifeu en prison.
Y’en a marre et le FRAPP saluent cette victoire d’étape qui est la victoire des avocats de Kilifeu que nous félicitons et saluons mais également la victoire de tous les citoyens, des démocrates qui ont dénoncé l’arbitraire dont Kilifeu était victime.
La lutte va continuer jusqu’à ce que la justice soit rendue dans cette affaire sans aucune ingérence.
Pour Y’en a marre et le FRAPP, la justice doit être au dessus des contingences partisanes et ne doit pas être un instrument au service d’un régime. Le FRAPP et Y’en a marre attend de la justice qu’elle soit à la hauteur des enjeux et des aspirations légitimes du peuple sénégalais : une justice impartiale, indépendante et libre.
Une justice qui lutte contre la pauvreté en protégeant par exemple les deniers publics détournés à la poste, au Trésor, à la Lonase…
Y’en a marre et le FRAPP réaffirment leur ferme volonté de contribuer avec tous les acteurs inquiets à mettre au cœur du débat politique sénégalais la problématique de la justice. Dans cette perspective, après avoir rencontré Jammi Réew mi, la Cnts/FC, Yewwi Askan Wi, la coalition Wallu et après avoir organisé un rassemblement “Yoon a ngi jeng!”…le FRAPP et Y’en a marre vont poursuivre les rencontres avec les forces vives de la nation sénégalaise, engagée une réflexion populaire profonde autour d’assises nationales de la justice ou d’État général de la justice. FRAPP et Y’en a marre vont organisateur des jurys citoyens sur la question de la justice. Ce système où la justice est une caisse de résonance du présidentialisme va être “traduit à la barre”.
Y’en a marre et le FRAPP sont préoccupants par les longues détentions préventives, la gestion des libertés provisoires, des contrôles judiciaires et des grâces présidentielles à géométrie variable ; les détournements de procudaire judiciaire ; la politique du mandat de dépôt systématique; la gestion anti-démocratique des travailleurs de la justice ; la présence de l’exécutif dans le conseil supérieur de la magistrature…
Y’en a marre et le FRAPP expriment leur solidarité aux membres de l’association des régies publicitaires du Sénégal. Il n’est pas acceptable que le président Macky Sall veuille déshabiller des entreprises sénégalaises du domaine de la publicité pour habiller une entreprise française.
Enfin, dans un pays normal, le directeur général de la poste devrait quitter la tête de la poste victime d’un carnage financier. Chaque jour où Abdoulaye Bibi Baldé restera directeur général de la poste est un jour où le président Macky Sall donne en réalité un permis de détourner à ses directeurs et ministres.
Dakar, le 21 décembre 2021