On va essayer de mettre 2-3 choses au clair!
Aucune charte ne peut être au-dessus de la Constitution et de nos textes de lois qui, au demeurant, garantissent la liberté, la sécurité et la paix à chaque citoyen et par ricochet à l’ensemble des citoyens comme Nation. Ces textes sont le fondement même d’une Démocratie saine.
Cela étant dit, vouloir imposer une charte (à une partie de la classe politique) relève d’un diktat de la pensée. Quelque belle que puisse être l’intention (noble et saluée par Ousmane Sonko par ailleurs dans ce même discours dont on a choisi des extraits pour alimenter une polémique inutile) cette charte ne peut être imposée à qui que ce soit.
Donc entendons-nous bien, Ousmane Sonko a le droit de refuser de la signer. Et au regard des persécutions qu’il a subies depuis sa radiation, inqualifiable, de la fonction publique à aujourd’hui, ce n’est pas à lui qu’il faut demander de signer cette charte en premier lieu, à moins qu’il soit un citoyen à part pour qui on érige des règles particulières et des textes spéciaux nonobstant ce qui est déjà garanti à tous.
Avant de mettre en place une quelconque charte, ne devrait-on pas d’abord regarder en face les problèmes récurrents et qui ont précédé résolument l’initiative de cette charte? Devrait-on faire comme si tout était normal et que tout se passe bien dans un pays qui semble marcher sur la tête? Veut-on faire signer une charte de non-violence aux auteurs de violences quel que soit le bord où il se situent ou veut-on juste faire signer à Ousmane Sonko une charte de non-riposte lorsqu’il subira des persécutions?
Autant de questions parmi d’autres que nous nous devons de nous poser! Parce que reprocher à une victime de ne pas signer un document qui appelle à l’arrêt ou à la non-action de son agresseur alors même que l’on n’a pas demandé à l’agresseur d’arrêter, relève, passez-moi le terme, de la mauvaise foi.
Avec les réactions de certains, on a l’impression de se trouver face à un conditionnement de type pavlovien. Ils ont ce réflexe systématique de diaboliser le Pros lorsqu’ils entendent le stimulus « Ousmane Sonko ». Ce sont là des réactions provoquées par son nom et involontaires et elles empêchent de se poser 3 secondes afin de revenir à un temps rationnel pour analyser ce que l’on entend.
Comprenons-nous bien, Ousmane Sonko est libre de refuser ou d’accepter ce qu’il veut. Lorsque l’on sera prêt à faire face à la réalité de ce qui se passe dans ce pays, on aura fait un grand pas
En attendant on va prendre une bonne verveine et respirer parce que le monsieur n’est pas du genre à se laisser affecter par le qu’en dira-t-on!