Ce sont des discussions cruciales qui viennent de commencer à Vienne. Les délégations sont arrivées les unes après les autres au palais Coburg, et se sont réunies dans l’après-midi.
Sont présents les négociateurs chinois, russes, français, britanniques et allemands, ainsi que l’équipe iranienne, emmenée pour la première fois par Ali Bagheri Kani, vice-ministre des Affaires étrangères et nouveau négociateur iranien. Il a été nommé à la suite de l’élection cette année d’un président ultraconservateur à Téhéran : Ebrahim Raïssi.
Cette équipe iranienne a été accueillie par les cris d’un petit groupe de manifestants hostiles à la République islamique, tenus à distance par la police autrichienne.
La réunion de ce lundi a pour décor la « salle des miroirs » du palais Coburg, une pièce sans fenêtre, a précisé une source proche de l’organisation.
Comme lors des précédents pourparlers de cette année, aucun émissaire américain n’est assis à la table des négociations, puisque les États-Unis ont quitté l’accord nucléaire pendant la présidence de Donald Trump, mais une délégation américaine est présente à Vienne, pour participer indirectement au dialogue.
Les rencontres qui débutent dans la capitale autrichienne permettront-elles de ressusciter l’accord de 2015, qui garantit le caractère civil et pacifique des travaux nucléaires de l’Iran ? Permettront-elles à l’Iran d’aller vers une levée des sanctions américaines qui frappent durement son économie ?
C’est tout l’enjeu du processus qui reprend ici après plus de cinq mois d’interruption.