Procès assassinat Thomas Sankara, voici le récit poignant d’un des accusés

(FILES) This file photo taken on August 31, 1986 shows Captain Thomas Sankara, President of Burkina Faso, saluting upon his arrival in Harare for the 8th Summit of Non-aligned countries. France's President Emmanuel Macron on November 28, 2017 promised to declassified all the French documents on former Burkina Faso's President Thomas Sankara's murder during a visit to Burkina Faso. / AFP / Alexander JOE

Au Burkina Faso, le procès des présumés assassins du président Thomas Sankara et de ses douze collaborateurs assassinés est entré dans le fond. Un accusé, qui est l’un des hommes-clés des évènements du 15 octobre 1987, a reconnu les faits mais au tribunal, il a dit ne pas se souvenir de tous ses faits et gestes le jour du coup.

Accusé d’avoir donné la mort avec préméditation en concertation avec Hyacinthe Kafando, et de complicité d’attentat à la sûreté de l’État, le soldat de première classe Élysée Ilboudo était au moment des faits conducteur au sein de la garde rapprochée de Blaise Compaoré.

« Je reconnais les faits », répond l’accusé à la barre suite à la présentation des charges contre lui. Il explique que le 15 octobre, le commando est parti du domicile de Blaise Compaoré à bord deux véhicules sur instruction de l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando. « Au Conseil de l’entente, on a fait une escale au pied-à-terre de Blaise Compaoré. Hyacinthe et les autres sont montés dans un appartement et redescendus », poursuit le soldat.

Dans son récit, Élysée Ilboudo précise que Hyacinthe Kafando s’est saisi de la direction de son véhicule et a dirigé celui-ci contre l’entrée du bâtiment où le président Sankara était en réunion. « Quand le véhicule a défoncé la porte, Hyacinthe et ses hommes sont descendus et ont ouvert le feu dans le désordre tuant l’un des gardes du président Sankara poursuit l’ex-chauffeur de Blaise Compaoré. » Puis l’accusé poursuit : « Le président Thomas Sankara est sorti a demandé ce qui se passait. En guise de réponse, Hyacinthe Kafando et ses hommes ont tiré sur lui ».

« Quels types d’armes et de munitions aviez-vous utilisé ? » demande ensuite le parquet militaire. « Je ne sais vraiment pas. On avait des kalashnikovs et des pistolets automatiques », rétorque l’accusé qui avait 28 ans au moment des faits.

eSelon le parquet, les résultats d’analyse après les exhumations ont montré qu’il s’agissait des munitions incendiaires, explosives et ordinaires qui ont été utilisées durant le coup d’État.

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