Dans une interview exclusive accordée à France 24, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, âgé de 76 ans, revient sur la création de son nouveau parti, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), nécessaire selon lui, car l’ancien, le FPI, “avait perdu son identité”. S’il affirme vouloir se désengager de la politique, il n’exclut pas de se représenter à la présidentielle prévue en 2025 et refuse net la proposition de limiter l’âge des candidatures à la présidentielle à 75 ans.
Laurent Gbagbo espère rencontrer à nouveau le président Ouattara et obtenir la libération de tous les prisonniers de la crise de 2010. Et confirme avoir plaidé auprès du président en faveur du retour au pays de Guillaume Soro. Il estime également qu’Alassane Ouattara a violé la Constitution en se présentant pour un 3e mandat, et l’appelle désormais à jeter les bases d’une vraie réconciliation.
Évoquant Emmanuel Macron, Laurent Gbagbo s’est dit étonné de sa présence aux obsèques de l’ex-président tchadien Idriss Deby. Par ailleurs, il juge “surdimensionnée” la réaction de Paris à la présence militaire russe dans le pré carré français sur le continent. Pour lui, l’heure des bases militaires étrangères en Afrique est révolu.
Enfin, l’ancien président ivoirien revient sur son arrestation en 2011, et accuse Nicolas Sarkozy d’avoir bombardé sa résidence et de l’avoir envoyé devant la CPI.