Les résultats du Labo français Cerba requis pour analyser des morceaux de la peau du bébé S. R, décédé à la clinique des Madeleines, révèlent dans ses conclusions «une suspicion d’épidermolyse bulleuse». Une maladie génétique qui entraîne une perte de la peau. Le pédiatre et les deux infirmières ont été entendus, hier mercredi, par le juge du 8e cabinet.
Les résultats du Laboratoire français Cerba pour apporter la lumière sur les circonstances de la mort du bébé S. R à la Clinique de la Madeleine à Dakar ont été transmis au juge d’instruction du 8e cabinet. Et dans ses conclusions, après l’analyse du prélèvement cutané, Cerba évoque une «suspicion d’épidermolyse bulleuse». C’est-à-dire une maladie qui entraîne une perte de la peau. L’examen microscopique, d’après le Labo Cerba, qui travaille avec des Labos de renommée, comme Pasteur, révèle la «présence de rares éléments inflammatoires au niveau du derme superficiel». Ce qui écarte la thèse d’une brûlure ou d’incendie. La maladie dont souffre l’enfant, renseignent des professionnels de la santé, est une anomalie génétique. Nos sources de préciser que les parents de l’enfant doivent même faire un test, si jamais ils contesteraient les résultats du Labo ou bien s’ils pensent que le fragment de peau examiné n’est pas celui de leur enfant. Car, le laboratoire pourrait faire un test Adn à leur demande. En fait, un morceau de tissu sur lequel il y avait la peau de l’enfant a été envoyé à Cerba. Après avoir pris connaissance des conclusions du Labo, les deux infirmières placées sous mandat de dépôt, ainsi que le pédiatre, Dr Hussein Joubaly, ont été extraits hier, de leur cellule, pour être auditionnés dans le fond par le juge. Poursuivi pour homicide involontaire, le trio a nié les faits. Les trois ont contesté vigoureusement les résultats de l’autopsie à l’origine de leur inculpation. D’ailleurs, la Clinique voulait faire une contre-autopsie, mais a renoncé, à la dernière minute, pour ne pas empirer le chagrin de la famille éplorée. Auparavant, le juge Seck avait entendu (avant-hier mardi), trois témoins qui travaillent à la Clinique des Madeleines pour de plus amples informations sur la cause du décès de l’enfant de sexe féminin. Les inculpés ont regagné leur cellule, après leur audition, en attendant d’être fixés sur leur sort. Des sources judiciaires renseignent qu’il y a une forte probabilité qu’ils soient remis en liberté dans les prochains jours.