Le député de la majorité présidentielle, Mamadou Sall, cité dans une sordide affaire de trafic de passeports diplomatiques, a brisé le silence, pour se laver à grande eau.
«Je connais bien Condé, mais nous n’avons pas de relations très amicales. C’est à travers mon ami et frère, Sadio Dansokho, député durant la 12e législature de 2012, que je l’ai connu. Il nous a intégrés et, au fil du temps, il est devenu notre grand frère, quand même. Mais c’est quelqu’un qui aime côtoyer les autorités», a dit Mamadou Sall, dans une interview avec «L’Observateur».
Le parlementaire ajoute : «Aux heures de nos séances de travail à l’Assemblée nationale, il lui arrivait de nous appeler, le député de Sédhiou et moi (Boubacar Biaye) pour se reposer dans une de nos chambres. Comme on était tous de la même région, on lui donnait cette faveur. Surtout qu’il nous faisait croire qu’il était dans le cabinet d’un ministère.»
Mamadou Sall soutient que Condé a profité de ces moments où ils étaient en séance de travail, pour faire les copies qu’il voulait.
«Personnellement, je ne lui ai jamais remis de photocopies de documents qui m’appartiennent. Vous savez, on ignore l’intention de toutes ces personnes qui nous côtoient. Depuis que je suis député en 2012, je n’ai voyagé que deux fois. Aujourd’hui, je viens de comprendre qu’il n’est pas une personne à côtoyer», a regretté le député.