En marge des scènes intimes de la série « Infidèles » qui ont provoqué la polémique, le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a été interrogé par l’Observateur sur les films pornographiques au Sénégal. et d’après lui, aucun texte n’interdit aux Sénégalais de produire ces films à caractère érotique.
“C’est permis de tourner des films de ce type. Evidemment, au niveau de la Direction Cinématographique, nous n’avons jamais délivré des autorisations de tournage pour des films pornographiques, pas plus que nous n’avons reçu des demandes dans ce sens. Nous recevons généralement des demandes de films de fiction, des documentaires ou qui traitent d’un certain nombre de sujets », dit-il lors de son entretien avec l’Observateur.
Cependant, pour lui, le Sénégal peut être fier d’avoir une diversité dans la production de films. « Il y a une très grande production au Sénégal. C’est un secteur très dynamique. En moyenne, 150 films sont produits par an. Le Sénégal a beaucoup de textes qui sont bons, des décors de Cinéma, des techniciens qui ont l’aptitude pour accompagner les plus grosses productions. On va vers le Fespaco et nous avons inscrit 55 films qui vont passer à la sélection. Ce qui n’est pas peu. En termes de formation, nous avons beaucoup d’écoles qui initient aux métiers du Cinéma”, ajoute-t-il.
Quant à Evenprod, Germain Coly renseigne n’avoir pas encore reçu la plainte de Jamra concernant la série «Infidèles». « C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à ne pas en parler jusqu’ici. Je ne sais pas encore ce qui est reproché. Ce qui est certain, c’est que nous n’avons pas délivré d’autorisations de tour- nages pour «Infidèles». Donc Even-Prod est en faute vis-à-vis de la loi. D’ailleurs, je voudrais appeler aux professionnels du secteur, particulièrement les producteurs des séries, à se rapprocher de la Direction de la Cinématographie pour chercher des autorisations. Il faut que les télévisions également jouent le jeu, en nous aidant à organiser tout ça, en s’assurant que les producteurs ont reçu notre assentiment. Nul n’est censé ignorer la loi”, confie Mr Coly.