Dr Babacar Diop aussi dénonce la «démarche et la méthodologie» de Pastef, du Pds et de Taxawu Senegaal, notamment pour la mise en place d’une grande coalition de l’opposition. «Nous sommes dedans, mais il y a des difficultés et il faut avoir l’honnêteté de le dire», admet le leader de Fds/Les Guelwaars qui était l’invité du Jury du dimanche. «Lorsque vous voulez construire une coalition, cela doit se faire sur la base du respect, de la dignité des organisations et de la confiance», estime-t-il. Et sa longue métaphore est révélatrice de l’approche hégémonique qui est collée aux trois partis qui voudraient se distinguer. «Cette manière de vouloir mettre une sorte de Conseil de sécurité avec quelques membres permanents disposant d’un droit de veto, qui pourrait aller même jusqu’à mettre en place une commission chargée d’évaluer le comportement des partis politiques pour voir s’ils remplissent les critères de faire partie d’une coalition de l’opposition, ne serait pas une bonne démarche», a déploré M. Diop. Pour lui, Sonko, Wade, Khalifa Sall et autres pensent qu’il faut d’abord «lancer leur propre organisation et ensuite inviter les autres à les rejoindre».
Il trouve que c’est là un «précédent dangereux parce que cela ne s’est jamais passé dans l’histoire politique du Sénégal». Il prévient : «Dans cette stratégie, personne ne gagne. En revanche, une seule personne gagne dans cette dispersion des forces, Macky Sall.» Mais en attendant, le leader de Fds/Les Guelwaars a déclaré sa candidature à la ville de Thiès. «Je pense que nous nous entendrons avec cette coalition de l’opposition. Si elle ne compte pas sur moi, c’est Thiès qui détermine ma candidature. Cette décision est prise», a-t-il insisté.